- "On nous a dit qu'il était urgent d'attendre", Anne-Cécile D., 39 ans, à Nantes.
Arthur, âgé de 5 ans et demi, est autiste typique sévère. Au CMP (centre médico-psychologique) où il est suivi à Nantes, l'équipe nous a dit qu'il était "urgent d'attendre", qu'il ne fallait pas "l'enfermer dans une étiquette". Ce n'est qu'après avoir menacé de saisir le conseil de l'ordre que les soignants ont enfin accepté de procéder à un diagnostic. Les évaluations se sont échelonnées sur dix-huit mois! Sans avoir contacté son école, le pédopsychiatre nous a sommé de déscolariser notre enfant, pour le laisser à temps plein à l'hôpital de jour. Selon lui, nous devions faire le deuil des progrès d'Arthur qui jamais ne parlerait ou ne deviendrait continent, etc. Nous sommes partis à toutes jambes et avons mis en place une prise en charge adaptée à son handicap, avec un psychologue ABA (Applied behavior analysis, analyse appliquée du comportement) et un intervenant à domicile, qui nous a coûté 2 500 euros par an, à notre charge, pendant deux ans. Aujourd'hui, j'ai arrêté de travailler pour monterune école ABA avec d'autres familles dans laquelle nos enfants progressent à grands pas. Mais nous avons tous sacrifié nos vies à nos enfants.
- "Lorsqu'on a mis un mot sur son problème, j'étais soulagée et effondrée à la fois", par Aurore M.
- "En France, les listes d'attente sont interminables, mon fils a été scolarisé en Belgique", par Anne M., 38 ans, Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
- "L'impression que le monde va s'écrouler", par Elodie R., 25 ans.
- "Que de temps perdu !", Thierry S., 41 ans, enseignant, à Martinet (Vendée).
- "Les portes se ferment à l'adolescence !", par Nadine L., 46 ans, Cherbourg (Manche).
- "Le bilan des compétences se faisait toujours à partir des défaillances", par Barbara L., 46 ans, professeur certifié, Aveyron.
- "Il faut une dose de chance pour avoir en face de soi la personne compétente", par Murielle B., Plougastel-Daoulas (Finistère).
- "Mon fils éprouve des difficultés d'apprentissage, car le programme est inadapté", par Laurence L., 41 ans, infirmière.
- "Une fois adultes, les autistes ont autant, sinon encore plus de difficultés", par Régine C.