Nous avons une jeunesse qui reste chez les parents, bien qu’ayant connu souvent de longues études. Le coût de l’autonomie est énorme, et les maigres salaires erratiques ne lui permettent pas de prendre son envol. La génération des années 60 me confiait souvent : lorsque j’en ai eu marre de vivre chez mes parents, j’ai pris un emploi, loué un studio, et à 18 ans j’étais indépendant. Aujourd’hui, on voit les jeunes s’attarder longtemps au domicile des parents, profitant de la queue de la comète de la prospérité encore présente pour la génération antérieure. Ils poursuivent des études longues, vivent dans la convivialité, semblent ne vivre de rien d’ailleurs, sont souvent végétariens, et repliés parfois sur leur terroir. On est presque revenu aux hippies, mais au contraire de ces jeunes qui ont refusé la consommation, la nécessité aurait fait loi.
Je ne trouve aucune étude d’un bilan de l’allongement du temps de travail et du recul de l’âge de la retraite, comme si c’était un sujet tabou, ou que personne ne puisse considérer qu’elle a eu un effet sur le taux de chômage. Le travail, contrairement à ce que nous disent les économistes, n’est pas extensible, et ces postes ainsi retirés du marché l’ont bien été au détriment de quelques uns. Voici 15 ans, on promouvait la retraite anticipée, ou du moins à 60 ans. Aujourd’hui, on ne parle plus que d’allonger la durée de vie professionnelle, mais il faudrait déjà y entrer, et est-ce que tout cela n’a pas eu un effet pervers sur un chômage qui touche maintenant 6 millions de personnes.
Le privé n’ a créé aucun emploi numériquement, depuis des années. Le public cherche à réduire ses effectifs, et tout le monde entend les réduire en conservant les plus âgés, ce qui réduit encore l’appel d’air.
Jeu de briques
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Pacman
Bubble