Souvenez-vous, nous sommes le 8 janvier 2010 et le Togo se prépare pour aller disputer la Coupe d’Afrique des Nations qui se tient en Angola. Malheureusement, le bus qui transporte l’équipe et le staff des « Eperviers » n’arrivera jamais à destination. En effet, des terroristes du FLEC (Front de Libération de l’enclave de Cabinda) attaqueront le bus et feront 2 morts, deux blessés graves et 7 blessés légers. Parmi les personnes qui sont entre la vie et la mort se trouve le gardien de but Kodjovi Dodji Obilalé touché gravement à un rein. Presque 6 ans jour pour jour après cet attentat, Kodjovi Obilalé a décidé de présenter au Togo son livre: « Un destin foudroyé ». Il a notamment indiqué: « J’ai écris ce livre pour me libérer de tout ce fardeau que j’ai supporté pendant tout ce moment. J’ai parlé de l’attentat, de comment je l’ai vécu et faire complètement le deuil de mon accident. C’est comme une thérapie pour moi ».
E-TV Sport vous livre quelques moments forts de ce lire bouleversant!
-« Soudain, un bruit violent vient stopper les discussions dans le bus. Je n’ai pas le temps de comprendre de quoi il s’agit que je ressens comme une décharge électrique dans le bas du dos. C’est la panique. Aux cris se mêlent des centaines de détonations comme une pétarade qui ne s’arrête pas. Les balles sifflent autour de nous dans tous les sens. Quelques vitres éclatent mais pas la mienne. Le bus poursuit sa route quelques centaines de mètre avant de s’immobiliser. Le chauffeur s’effondre, du sang partout sur le cou et le visage. Autour, ça continue de canarder dans tous les sens, impossible de voir d’où vient l’assaut «
–« Pendant des mois après l’attentat, j’ai éprouvé la sensation d’être un mort-vivant. Une intense douleur de vide et d’inutilité. Le temps s’étirait pour bien me mettre sous le nez que ma vie était foutue. On m’avait jeté sur le bord de la route et l’humanité toute entière poursuivait son chemin. À la Fédération togolaise de football, notamment, on m’avait un peu trop vite oublié. L’ancien goal remplaçant de la sélection nationale était devenu un problème insurmontable qu’on ne voulait plus voir »