Rien de glamour là-dedans, je vous le concède. Mais au-delà
Le jeu des "Domenech boys" était aussi plat que l'encéphalogramme de la créature de Frankenstein. L'imagination et l'envie comme aspirées par un trou noir. Trop vieux ? Trop fatigués ? Trop craintifs ? Un peu de tout monsieur le coach. Une équipe à l'image pourtant de celle finaliste de la dernière coupe du monde, d'un championnat d'Europe 2004 mi-figue mi-raisin et de la bérésina coréenne deux ans plus tôt. À la différence notable que son génie chatouilleux du front, Zizou crâne de fer, n'est plus là pour sauver les meubles. Evidemment et malgré la paranoïa sécuritaire du caporal Raymond qui voit un journaliste derrière chaque trou de serrure - des trous, toujours des trous…-, cela finit par se voir.
Sauf à faire jouer les matches des Bleus à huis clos et d'en interdire les retransmissions télévisées, le manque de panache et d'audace dans le jeu de ce groupe ne peut que se remarquer. Surtout comparé à l'insouciante jeunesse hollandaise ou aux fulgurances portugaises. Mais peut-être qu'à l'arrivée nos Français neurasthéniques tireront-ils leur épingle du jeu et se hisseront-ils jusqu'en finale ? Je n'en changerai pas d'avis pour autant. Que voulez-vous, je suis romantique. Je préférerai toujours les perdants magnifiques aux épiciers du ballon, quelle que soit la taille de leur fond de commerce ou de leur compte en banque…