Le 13 novembre 2015, ce fut l’horreur dans les rues de Paris, au Bataclan, au Stade de France.
En un an le bilan des terroristes s’est établi à 147 morts et 34 blessés !
Dès lors , nombreuses ont été les questions soulevées! Comment éradiquer la menace terroriste ?
Comment assurer la sécurité d’un peuple, tout en préservant les libertés ? Quel terreau conduit des personnes nées en France, à retourner leurs armes contre elle ?
Ces évènements ont de telles ramifications géopolitiques qu’on ne peut pas les penser simplement
ici et entre nous.
Cela pose la question du rôle de la France dans tous les théâtres de guerre qui se multiplient dangereusement là où des forces se nourrissent de la décomposition de régions dévastées par 25 années de guerres impérialistes.
Ajouté à d’autres enjeux comme ceux notamment du réchauffement climatique, de la santé, du travail
ou de la sécurité alimentaire, tout concourt à placer le monde dans un système d’insécurité permanente.
Autant d’éléments qui influent sur les façons de penser la vie,l’avenir et de voter!
Notre pays, l’Europe, se retrouvent désormais au coeur des désordres mondiaux et subissent de plein
fouet les conséquences du chaos général et international.
L’action, les débats pour avancer vers l’égalité et la justice ont été laminés au profit des idées réactionnaires de l’identitaire, de l’autoritaire, du sécuritaire, de la guerre de tous contre tous, de la
soi-disant guerre des civilisations et son cortège de racismes et de haines en tout genre.
2015 aura vu une accélération certaine vers des idées, des projets que la gauche, dans son ensemble,
combattait : depuis les » pactes d’argent » avec les milieux d’affaires baptisés » pacte de responsabilité » jusqu’aux lois Macron et projets de démantèlement du Code du Travail, sans oublier
le faux-semblant du soutien à la Grèce pour mieux faire accepter la » saignée » sociale, après que l’on ait renoncé à renégocier le traité scélérat de police budgétaire !
2015 aura vu un traitement différent des suites des 2 séries d’attentats qui ont frappé notre pays .
En janvier, la République et ses valeurs avaient su prendre le dessus sur le ressentiment xénophobe
et la dérive sécuritaire.
En novembre, changement de décor : l’Etat d’Urgence de départ légitime est dévoyé de ses objectifs et l’on installe en France la spirale de la défiance et le retour à l’arbitraire.
La thématique identitaire, au travers de la proposition dangereuse et inefficace de suppression de la
nationalité pour les binationaux nés en France est mobilisée pour prétendre lutter contre la menace
terroriste.
Le glissement à droite du débat public s’est fortement accentué et , dans ce contexte , nous mesurons
combien est important le refus de la constitutionalisation de l’Etat d’Urgence!
D’autant que le projet d’union nationale contre le terrorisme et contre l’extrême-droite trouve du soutien
dans la population et est porteur d’illusions sur sa prétention à lutter contre les maux de notre société,
le chômage et la précarité notamment!
Comment les responsables politiques qui ont fait exploser le chômage et la précarité, seraient aptes à les réduire aujourd’hui?
En fait,l’on vise à enfermer nos concitoyens dans un sas sans alternative !
La gauche est aujourd’hui menacée dans son existence même par la frange la plus droitière de la
social-démocratie qui rêve de recomposition politique, le Front National devenant l’arbitre dans cette
nouvelle équation!
Face à cette situation nous ne pouvons laisser faire.
La responsabilité de toutes les citoyennes et de tous les citoyens qui se réclament des idées de gauche est importante. Ils doivent se rencontrer, se parler, travailler à jeter les bases d’un programme
simple, crédible. Les forces de la gauche de transformation sociale et écologique n’ont rien de mieux
à faire que de se mettre à l’écoute de celles et ceux qui ne renoncent pas, des militantes et militants de
cette gauche populaire, d’en tirer des conclusions.
Il s’agit notamment de se mettre au service de la bataille idéologique pour redonner crédibilité et consistance aux valeurs républicaines.
Nous ne pouvons continuer dans des sociétés où perdureraient les schémas inégalitaires.
Il faut aider le monde du travail, les classes populaires à retrouver dignité, courage et audace afin de
combattre, dans l’unité, les logiques brutales du capital financiarisé et préserver la planète des
guerres et des bouleversements environnementaux.
Existe-t-il de bonnes raisons de rester optimiste aujourd’hui ?
Romain Rolland disait : » Il faut allier le pessimisme de l’intelligence et l’optimisme de la volonté »
C’est particulièrement vrai maintenant!
Quand le péril augmente, ce qui peut sauver augmente aussi . Les bouleversements que nous
connaissons sont malgré tout bougrement passionnants!
Certes la situation est difficile, mais nous ne partons pas de rien!
Regardons sur Sète:
En mars dernier, lors des élections départementales, étions-nous nombreux à penser que la réelection
de François Liberti et l’élection de Véronique Calueca-Rizzolo passeraient comme lettres à la poste ?
Mathématiquement impossible disait-on! Et pourtant, c’est bien le Front National que nous avons battu!
Le porte à porte, les acquis , l’union retrouvée entre les 2 tours, la crédibilité du projet, une fois de plus,
ont été déterminants!
Si nous prenons les Elections Régionales de décembre dernier, qui aurait pu penser qu’au 1er tour une
liste Nouveau Monde en commun pourrait exister et se qualifier ? Oh, certes ce ne fut pas simple, mais
tout de même! Et puis avec la fusion avec la liste de Carole Delga, au 2ème tour nous avons pu éviter
que le FN ne prenne et dirige cette nouvelle région! Oh, ce ne sera pas simple,beaucoup reste à faire,
mais tout de même…
Si nous prenons la tenue de la Conférence sur le Climat,nous constatons que sa préparation a permis une positive conscience planétaire sur un enjeu vital pour l’avenir de l’humanité.
Tout n’est pas fatalement voué au pire. Avoir réussi à réunir tant de pays et obtenu un accord, certes très insuffisant et si peu contraignant,aura tout de même marqué une étape importante dans la mobilisation pour préserver notre humanité commune.
Revenons à notre territoire: La bataille pour le passage en gestion publique de la gestion de l’eau est
devenue un des éléments incontournable du combat politique pour les mois à venir,elle met en branle
des centaines et des centaine de citoyennes et de citoyens, elle met les élus devant leurs responsabilités…
Qui aujourd’hui peut en prédire le résultat ?
2016 doit être l’année du » Ne lâchons rien » !
Les élections sont passées, l’austérité demeure. Le boomerang de l’urgence sociale arrive à grande vitesse. Bannie par l’exécutif la question sociale refait surface. Il suffit de voir toutes les enquêtes d’opinions actuelles!
Après le chômage, l’Ecole, la Santé sont le souci quotidien de nos concitoyens. Nous l’avons bien senti
dans nos initiatives sur l’hôpital, l’école que nous avons menées en 2015…
Celles et ceux qui étaient présents à nos côtés attendent beaucoup,espèrent…
Ensemble nous pouvons vite progresser. Relevons la tête.
Plus que jamais les valeurs de solidarité, de partage, de progrès social, de paix sont à défendre et à promouvoir.
Que l’année 2016 nous permette de les concrétiser ensemble, dans toute notre diversité. ***
Que 2016 ouvre la voie d’un nouvel espoir.
Que 2016 soit l’année de reconstruction ,de refondation de la gauche, de la République,de notre vision
du Monde.
Pour cela nous ne serons jamais assez nombreux,j’appelle donc celles et ceux qui le souhaitent à nous
rejoindre.
Les voeux, c’est avec vous que nous souhaitions les partager pour nous donner la force, ensemble,de
les concrétiser.
Certains pourront nous traîter de rêveurs, mais comme l’écrivait Elsa Triolet, la compagne d’Aragon,
« Le vrai rêveur est celui qui rêve de l’impossible »
Bonne année à toutes et à tous
***C’est d’une urgente évidence après le jugement inique du tribunal d’Amiens condamnant les 8 de Goodyear
à 24 mois de prison dont 9 mois fermes, 8 syndicalistes ayant accompli leur devoir en se battant pour sauver l
les emplois et le développement économique et social de nos territoires.Il est à noter que bien que les parties
civiles se soient désistées le Parquet, autrement dit l’Etat, avait décidé de poursuivre ces salariés!
Une véritable criminalisation de l’action syndicale!!!