Ce n’est certes pas nouveau, mais je n’en n’avais pas parlé depuis qu’elle s’est installée au 1bis rue Musette, à Dijon (et ce n’est pas récent, pourtant!). Open Art Galerie vaut la visite. La formule est sympa. (Du mardi au samedi 10-18h, jusqu’en juin 2016, car Open Art n’est là que par intervalles). Voyez aussi la Galerie virtuelle.
Le lieu est séduisant à plus d’un titre. Par un majestueux escalier de bois, vous montez au premier étage d’un hôtel particulier. Tout aussi majestueuse est la grande salle qui vous accueille. Vous jetez inévitablement un regard par les grandes fenêtres à l’ancienne qui donnent sur l’église Notre Dame, là, tout près de vous. Et puis, vous allez vous balader dans tout cet espace chaleureux, peuplé de toiles à n’en plus finir. Au mur, par terre… Accrochées, posées… Partout. Dans les moindres recoins. Le royaume du pinceau, du crayon, de la colle, de la photo et de l’envie créatrice…(peu de sculptures, lors de ma visite). On parle de près de 400 oeuvres!
Vous avez le sentiment d’être à la fois dans un magasin et dans un atelier. Habilement encombré, juste ce qu’il faut. Chargé, coloré… Commercial, sans aucun doute, mais agréable malgré tout.
Le maître des lieux, Jean-Philippe Berger, a ajouté un détail qui a son importance: la possibilité d’une pause gourmande. Quelques tables et chaises pour feuilleter un livre d’art ou chercher l’inspiration, tout un buvant un verre et dégustant un petit chou (avec Josselin, créateur de choux. Vanille, pistache, rhum, cassis, abricot, framboise, chocolat, spéculoos etc…).
Il m’a semblé voir dans cette galerie une nette tendance au genre street art. Beaucoup de toiles sont dans cette veine. Peut-être est-ce dû au goût de JPB qui, lui-même artiste, aime mixer peinture, collages, résine et aérosol pour mettre en scène un personnage ou une voiture dans un décor composite. Aboutissant à un art urbain assez intéressant d’ailleurs. Il a son atelier sur place.
J’ai vu aussi une propension aux couleurs vives. Plutôt flashy tout ça! Très peu de noir et blanc! (Je n’ai souvenir que d’un beau BBoss fait d’un patchwork à la craie de visages clownesques, comme sur des cartouches égyptiens). Et j’ai vu beaucoup de choses qui penchent côté décoration ou illustration.
J’ai retenu parmi cette quarantaine d’artistes présentés: -Guillaume Vervandier, aux abstractions énergiques, évocatrices de matières en gestation. -Cécile Colombo aux personnages burlesques et aux paysages urbains décoratifs, dans une technique de collages rehaussés d’aquarelle ou pastel. – Yutao Ge (Chine), aux douces scènes de vie naïves, un peu amoureux de Peynet…mais bon. – Nabarus, que j’étais contente de retrouver après des années (vue à l’ex Galerie Boléna), aux architectures fantastiques fabriquées de petits collages accompagnés de peinture sur papier froissé mouillé; j’aime bien ces ensembles imaginaires, déstructurés.
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