Aujourd’hui, je n’ai pas envie de regarder les informations, j’ai vu sur ma tablette l’essentiel de ce qu’on nous donne à voir : des morts, de la cruauté, de la méchanceté.
Décidément, cette incroyable espérance qu’on a lorsqu’on est jeune, ces moments de confiance en la nature humaine qu’on ressent lorsque certains grands hommes, mais humbles, montrent un chemin harmonieux, tout cela n’est sans doute qu’une illusion.
Les êtres humains se battent, vendent et utilisent des armes, attaquent sous le prétexte de se défendre, (défendre quoi ? Un territoire ? Une civilisation, aussi mortelle que nous?) et surtout font des affaires, ont envie d’être riches pour mieux vivre leur égoïsme.
Ajoutons à cela, de manière encore plus évidente aujourd’hui, une sorte de grand combat planétaire du mal contre le bien. Entre ceux qui essaient d’aimer et ceux qui méprisent et sont intolérants ; entre ceux qui veulent être fraternels et libres et ceux qui n’ont aucun respect pour la vie et tuent, torturent,violent.
Donc, nous devons nous y faire. Les informations, que je ne regarderai pas aujourd’hui, deviennent un grand feuilleton violent, une sorte de série : qui a été attaqué aujourd’hui, combien de morts, qui revendique, etc ? Et puis, plus que jamais, une sorte de grand jeu de rôles avec les dirigeants (j’allais écrire « responsables » un peu bêtement!) du monde : est-il d’un côté ou de l’autre ? Ment-il ? Avec qui faire alliance ? Qui a commencé ? Tout cela se résume au pouvoir et donc à l’abus de pouvoir. Il semble tout de même que la grande préoccupation de ces hommes de pouvoir c’est de le garder, par tous les moyens. Avant tout avec des phrases creuses, qui même répétées ne veulent rien dire, sinon cacher les véritables motivations. Combien de fois avons-nous entendu cette expression « langue de bois » : « Prendre ses responsabilités » !
Quoi qu’il en soit, on nous donne quotidiennement à voir ces singeries monumentales d’un Trump, ces conneries sans nom des extrémistes de tout poil…
Aujourd’hui, je veux le silence. Je veux relire des poèmes de Paul Eluard ou de Norge. Je veux écouter Brad Meldhau, Bach, Keith Jarrett, Brassens… Oui, Brassens dans « Marine » et « Comme hier », les poèmes de Paul Fort.
Aimez-vous les uns les autres, qu’il disait…
Ca va passer, je me sentirai mieux demain pour regarder avec distance ce qui n’est qu’un grand spectacle extérieur – alors que notre vie intérieure est la seule véritable vie, qui évolue, qui sans doute se prolongera dans une évolution inconnue de nous. Je suis un optimiste, et comme tous les optimistes parfois je doute.