La vie politique dépérit...il est certes devenu difficile de rassembler une nation sur des principes et même sur des valeurs partagées...
Plus que la lutte des classes, c'est la perte du sens qui corrode la cité...
Social et sociétal couvrent désormais le champ de la politique, au point de faire de plus en plus porter le poids des réformes gouvernementales sur les mœurs, par impuissance à modifier les rouages de l'économie...
Malgré la chute des idéologies d'hier, s'installe une entreprise de démolition de l'humanisme chrétien et de l'humanisme tout court...
En 1983, Raymond Aron écrivait déjà dans ses " mémoires, 50 ans de réflexion politique " :
" Peut-être, la civilisation occidentale souffre-t-elle en profondeur, en deçà des phénomènes socio-économiques, du déclin de ses (ou de sa) religions. "
...L'histoire devrait nous instruire que les partis extrêmes se nourrissent de la médiocrité des partis modérés...Il est de basse politique de dénoncer le progrès des extrêmes lorsqu'on a tout fait pour leur laisser le champ libre. Leur dénigrement ne fait que les renforcer, car il nie leur part de prise en compte des problèmes, donc il bafoue les électeurs déconcertés et qui ont le sentiment d'être réduits au silence. Les soirs d'élections, l'aveuglement se paie comptant...Mieux vaudrait s'interroger sur le déficit actuel du discours politique...ce déficit est d'abord un manque d'humanisme et aussi un vide spirituel...
La morale publique sans le Christ n'est pas une morale devenue naturelle : elle reste une morale chrétienne décapitée, ce qui est différent. L'ambivalence de la laïcité repose sur cette distinction mal perçue...
La minute de silence (est) un substitut de prière pour des pays devenus athées.