les signes sont fragiles
On ne peut pas encore affirmer
que le jour naîtra
que l’horizon ouvrira ses lèvres au soleil
on ne peut rien dire.
On se tait on retient son haleine
on laisse la rosée toucher des paupières
on laisse l’oiseau dire ce qu’il veut.
On attend
on voit l’incertain trembler
entre la cendre et la chaux
on a mal à son désir.
***
André Schmitz (Erneuville, Belgique 1929-2016) – Une poignée de jours (1982)
Je publie ce poème en hommage au grand poète belge André Schmitz qui vient de nous quitter le 15 Janvier 2016 à l’âge de 86 ans.