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[Critique] Creed – L’Héritage de Rocky Balboa

Par Wolvy128 @Wolvy128

4-étoiles

Affiche creed - l'heritage de rocky balboa
Deux ans après le touchant Fruitvale Station, le réalisateur Ryan Coogler retrouve Michael B. Jordan pour Creed : L’Héritage de Rocky Balboa. Ce dernier interprète Adonis Johnson, un jeune boxeur qui n’a jamais connu son père, le célèbre champion du monde poids lourd Apollo Creed décédé avant sa naissance. Pourtant, il a la boxe dans le sang et décide d’être entraîné par le meilleur de sa catégorie. A Philadelphie, il retrouve la trace de Rocky Balboa (Sylvester Stallone), que son père avait affronté autrefois, et lui demande de devenir son entraîneur. D’abord réticent, l’ancien champion décèle une force inébranlable chez Adonis et finit par accepter.

Pas forcément indispensable au regard de la fin du 6e volet, ce 7e épisode aux allures de suite et de spin-off n’en demeure pas moins excessivement agréable pour qui apprécie la saga Rocky. Étant un grand fan de la franchise (à l’exception du 5e opus), je n’ai personnellement pas boudé mon plaisir. Malgré une structure classique, fortement calquée sur le premier film, cette nouvelle réalisation se révèle en effet d’une redoutable efficacité. Le rythme est soutenu et, à l’exception de Bianca, les personnages s’avèrent suffisamment développés que pour pouvoir s’y attacher. Qui plus est, la mise en scène de Coogler est très immersive et nous offre quelques plans séquences incroyablement intenses. J’en veux pour preuve l’impressionnant premier combat auquel se livre le poulain de Rocky. Que l’on adhère ou pas au style, il faut reconnaître que le réalisateur a su s’approprier la franchise, et la renouveler. Bien sûr, le scénario se heurte rapidement à quelques facilités attendues mais celles-ci n’altèrent en rien le plaisir de visionnage. En outre, la notion d’héritage qui alimente l’histoire est plutôt bien traitée et propose des enjeux relativement forts.

Photo creed - l'heritage de rocky balboa
Et c’est tant mieux car sans ce passage de flambeau, le récit n’apporterait finalement pas grand-chose de différent par rapport au premier film. Comme dans le premier volet, il est effectivement beaucoup question dans Creed de relation entraîneur/boxeur, d’entraînement, d’affrontement, de dépassement de soi et même de premier amour. Mais il est également question de passation de pouvoir, donc, et celle-ci est remplie d’émotion et d’authenticité. Une émotion considérablement renforcée par les comédiens. Je n’irai pas jusqu’à dire que Sylvester Stallone mérite un Oscar pour son interprétation, ce serait tout de même franchement présomptueux, mais force est tout de même de constater qu’il livre ici une de ses performances les plus puissantes. Terriblement touchant, l’acteur ne fait qu’un avec Rocky et lui offre un dernier tour mémorable sur le ring. Face à lui, Michael B. Jordan ne force pas son talent pour être convaincant et propose, comme à son habitude, un jeu aussi intense que naturel. Si la saga devait se poursuivre avec lui, je pense qu’elle gagnerait un sérieux atout. Enfin, la musique est totalement à l’image du film : efficace dans sa manière de combiner morceaux actuels et thèmes bien connus de licence.

A mi-chemin entre la suite et le spin-off, Creed se révèle donc être un formidable passage de flambeau, aussi divertissant que touchant. Malgré un scénario extrêmement classique, le long-métrage peut s’appuyer sur des acteurs investis et une mise en scène immersive pour captiver les spectateurs. Pas un grand film mais un très bon film néanmoins !



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