Même si le cinéma est entré en force dans cette année 2016 qui semble déjà très prometteuse, il reste quelques films de 2015 dont on a pas parlé, et pas forcément hélas que des immenses films- même si il me reste le Lelouch qui m'a enchanté et sur lequel je n'ai pourtant pas encore dit un mot dessus-
Parmi ces films, une belle déception vu en avant première début décembre: La vie très privée de Monsieur Sim, l'adaptation du formidable roman éponyme de Jonathan Coe, un livre que j'avais énormémént aimé, par le réalisateur du non moins formidable le nom des gens mon film préféré de 2011.
La vie très privée de Monsieur Sim le film et le livre met en scène un de ces anti héros que j'adore, un type complètement à côté de la plaque, mais qui a encore la lucidité pour s'en apercevoir.
Mais si Jonathan Coe à son meilleur, il savait décrire à merveille, avec une imagination fertile et un humour décapant les travers de notre société contemporaine, l'adaptation de Leclerc tire bien plus la langue et prouve surtout, une fois de plus que l'introspection et l'étude d'un mal- être personnels sont bien plus percutants et justes à l'écrit qu'en images.
On a aussi la facheuse 'impression que Leclerc a semblé hésiter tout du long de son film entre une fidélité marquée au roman dont il reprend la trame et pas mal de scènes communes et une envie de franciser l'histoire et du coté de lui oter le coté savoureusement et délicieusement british ...
Pourtant basé sur un matériel de départ passionnant et un casting très prometteur- Bacri idéal dans le rôle titre mais aussi Vimala Pons Mathieu Almaric et Valéria Golino, le réalisateur ne réussit pas vraiment sa construction scénaristique avec des plans maladroits, des personnages secondaires sous-exploités, se reposant presque essentiellement sur le jeu parfaitement rodé- mais sans grande surprise par rapport à ses précédents rôles de Jean Pierre Bacri.
Le mélange entre satire sociael et tourment intérieur d'un personnage en pleine dépression ne prend pas, surtout dans la seconde partie du film, où le dialogue entre Monsieur Sim et son GPS, si brillant dans le roman, parait ici laborieux et ennuyeux.
Pas un ratage complet- Leclerc parvient à insuffler en quelques occasions à insuffler un peu de l'inventivité et de la fantaisie du nom des gens- mais un film assez vite oublié, malgré la présence ce soir là dans l'avant première d'un Bacri particulièrement en forme.. Sans doute pour apprécier le film, ne valait il pas connaitre le roman en amont, comme souvent dans les adaptations...
Bande annonce La Vie très privée de Monsieur Sim VF