La maman est partie quelques jours pour le travail et a laissé ses enfants et son mari. Tout est prêt, chaque repas au congélateur, chaque rendez-vous noté et rappelé au mari etc... Et, à la dernière minute, elle lui dit qu'il n'y a presque plus de lait. Bien-sûr le lendemain arrive et plus de lait, ni pour mettre dans les céréales des enfants, ni pour ajouter au thé du père. Qu'une solution, aller en acheter. Mais il met beaucoup de temps pour revenir, le narrateur (le garçon) et sa sœur se disent qu'il a du s'arrêter pour bavarder. Le père rentre enfin et explique son retard... - Bah j'ai été kidnappé par des extraterrestres, je me suis enfui et je suis tombé dans la mer, rattrapé par des pirates...
"Par bonheur, le lait" de Neil GAIMAN et illustré par BOULET est une divagation d'un père pour ses enfants. Au lieu de laisser le quotidien l'empêtrer, il leur offre là une histoire à dormir debout et pioche dans l'imaginaire de ses enfants de quoi l'alimenter.Ils aiment les pirates, les dinosaures, les poneys colorés et tatoué d'étoiles, les volcans, les machines à remonter le temps et les vampires. Ils en auront. C'est alambiqué, pas plausible pour un sou et tiré par les cheveux. Tant mieux. Bien-sûr le père est allé chercher du lait et il ne l'oublie pas, surtout que cette bouteille a une grande valeur. Elle est la marque du temps, le symbole de la prophétie, le détail qui peut faire tout exploser. Le papa n'a-t-il pas fait des bonds dans le temps et risqué la fin de l'univers? Si! Mais le lait arrive sur la table. Ce ne sera pas du jus d'orange sur les céréales ni dans le thé!Le père revient d'une course auréolé de sa fantaisie et les enfants se posent des questions. Cette affabulation apporte son lot de bonnes images et de rires sous capes. Les enfants se rappelleront ce matin-là, leur père aussi.
La version française a été illustrée par BOULET et elle joue sur de sa fraicheur. J'aime particulièrement le peuple des andes, les pirates. Voici d'ailleurs une petite mise en bouche culturelle, la version française,
la version américaine par Skottie YOUNG
Merci aux éditions Diable Vauvert et à l'opération Masse critique de Babélio.