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Il n'est pas question ici de juger uniquement la performance d'une équipe ou d'un sportif mais de regarder ce qui a pu provoquer de l'émotion, donner une saveur particulière à l'événement.
Ce premier numéro couvre les performances les plus marquantes entre les mois de janvier et avril 2015.
L'année commence de la meilleure des manières pour le sport collectif français. Lors des championnats du monde de Handball, qui se disputaient au Qatar du 15 janvier au 1e février 2015, les Français ont remporté une cinquième couronne mondiale et deviennent l'équipe la plus titrée dans cet exercice. En finale, les tricolores l'ont emporté aux dépens de l'hôte qatari (25-22), qui disputait sa première finale de coupe du monde. Il faut préciser que les règles concernant les joueurs binationaux sont très souples en handball, ce qui a permis à la sélection du Qatar de compter 13 joueurs naturalisés qui s'additionnent aux 4 Qataris de naissance. Cette équipe, qui compte plusieurs illustres champions (le Français Bertrand Roiné, l'Espagnol Borja Fernandez ou encore le gardien bosnien Danijel Saric) a été l'épouvantail du tournoi. Venant à bout tour à tour de l'Autriche, de l'Allemagne et la Pologne, les joueurs de Valero Rivera ont étonné par leur capacité à élever leur niveau de jeu face à des adversaires pourtant bien plus expérimentés. Le rêve qatari s'est pourtant arrêté en finale, face aux invincibles Français. Dans un match intense et spectaculaire, les individualités françaises ont assumé leur statut. D'Omeyer solide comme un roc dans les buts, Nikola Karabatic qui fait la loi sur le terrain à Michael Guigou toujours présent dans les moments cruciaux, tous les joueurs se sont comportés en champions. Cette victoire assoit la domination de la France dans le monde du handball, qu'aucune nation ne peut lui contester sur la dernière décennie. Elle a également permis à l'équipe entraînée par Claude Onesta de se rassurer après un Euro 2014 survolé. Enfin alors que la génération des experts (Narcisse, Karabatic, Omeyer, Fernandez, Guigou...) vieillit, ce championnat a montré que l'équipe de France a de la ressource et que la génération qui émerge (Mahé, Barachet, Porte) s'annonce aussi grandiose que celle de ses aînés.
Les Championnats du monde de Biathlon de Kontiolahti (Finlande) ont montré les bonnes dispositions des pays nordiques mais aussi des Français qui ont réalisé quelques performances remarquables qui leur ont rapporté trois médailles d'or.
Principale artisane de ce succès, Marie Dorin-Habert est devenue la première biathlète française à remporter deux titres lors d'un même championnat du monde. La Lyonnaise a d'abord remporté le sprint dans des conditions dantesques avec des rafales de vent et de neige, en prenant le dessus sur la Polonaise Weronika Nowakowska-Ziemniak. Le lendemain elle récidive en s'offrant la victoire en poursuite devant l'Allemande Laura Dahlmeier.
Évidemment, Martin Fourcade s'est également mis en évidence puisqu'il a empoché la médaille d'or sur le 20km en individuel et a amené l'équipe d'équipe de France sur la deuxième marche du podium en relais mixte. Malgré une minute de pénalité en individuel et 1'10'' sur le premier lors de sa prise de relai, le champion olympique est toujours resté calme afin de mieux revenir dans la course. Au classement général la France devance l'Allemagne sur le fil grâce à un meilleur nombre de médailles d'argent (les deux nations comptant trois médailles d'or) et la Norvège.
Bien que dépourvus de finales majeurs, les premiers mois d'une année civile en football sont cruciaux. C'est la période ou les grandes équipes doivent atteindre leur pique de forme afin d'être dans les meilleures dispositions pour les dernières semaines de compétition. C'est aussi le moment où les premiers titres peuvent s'amasser, influant ainsi les dynamiques des équipes encore en course. Hasard du calendrier, Paris et Chelsea qui se disputent une place en 1/4 de finale de Ligue des Champions sont les deux premières équipes à amasser un titre majeur en 2015.
Chelsea, pourtant en forme déclinante, remporte son premier titre de la saison avec la League Cup. Les hommes de José Mourinho sont venus à bout d'une timide formation de Tottenham (2-0) et peuvent savourer leur victoire, aboutissement d'une première partie de saison flamboyante.
Tout le contraire du PSG qui commence à enchaîner les succès probants après un début de saison plus délicat. Symbole de ce retour en forme, la finale de la Coupe de la Ligue qui oppose l'équipe de la capitale à Bastia tourne à la démonstration (4-0). Ce succès lance idéalement la dernière ligne droite de la saison pour le PSG, d'autant que ses buteurs Edinson Cavani et Zlatan Ibrahimovic ont encore fait étalage de leur supériorité sur les équipes de Ligue 1.
Tous deux numéro 1 mondial, c'est en confiance que Novak Djokovic et Serena Williams ont démarré l'année 2015. Première levée des tournois du grand chelem, l'Open d'Australie a permis de mesurer la forme des favoris. Et force est de constater que les patrons du circuit ont assumé leurs responsabilités.
Après une rentrée compliquée à Doha, (défaite en quart de finale par Karlovic) ce tournoi doit permettre à Djokovic de passer un cap afin d'assoir son autorité sur le circuit. Dès le début du tournoi, il affiche un niveau de jeu impressionnant et ne perd pas un set jusqu'aux demi-finales. A signaler qu'après les sorties prématurées de Nadal et Federer, accumulées aux absences pour blessure de joueurs tels que Tsonga où le vainqueur 2014 Marin Cilic le tableau était relativement dégagé pour Djokovic. Son premier vrai test se nomme donc Stanislas Wawrinka qu'il terrasse en 5 sets (7-6, 3-6, 6-4, 4-6, 6-0) au terme d'un match un peu décevant jusqu'au cinquième d'anthologie du Serbe. En finale, il se joue d'Andy Murray à l'usure (7-6,6-7,6-3,6-0). Après un combat très intense durant les trois premiers sets l’Écossais a plongé physiquement, impuissant devant les assauts de Djokovic qui remporte là son cinquième titre à Melbourne. Le début d'une année faste.
En ce qui concerne Serena Williams, le constat est simple: elle est intouchable. Quelque peu malmenée par l'Espagnole Muguruza (2-6,6-3,6-2) en 1/8 de finale, l'Américaine n'a ensuite plus perdu un set de la compétition. Elle a dominé sans encombre Dominika Cibulkova (6-2,6-2) puis Madison Keys (7-6,6-2) avant de défier Maria Sharapova en finale. La Russe, qui n'a pas battu Williams depuis 2004, a tout tenté pour la faire craquer mais rien n'y fait. Au bout d'un tie break intense, Serena Williams a emporté son 6e titre à Melbourne (6-3,7-6), le 19e titre du grand chelem de sa carrière. Une légende vivante.