Chroniqué par Taissa
Shannara, La Trilogie Originale de Terry Brooks
Nombre de pages : 1440 pages
Éditeur : J’ai Lu
Date de sortie : 16 septembre 2015
Collection : Semi-poche imaginaire
Langue : Français
ISBN-10 : 2290107751
ISBN-13 : 978-2290107751
Prix Éditeur : 16,90 €
Disponible sur Liseuse : OuiSon résumé :
Une prophétie affirme que seul un descendant de Jerle Shannara. Portant la légendaire épée. Pourra vaincre les armées des ténèbres qui déferleront un jour sur le monde. Le jeune Shea Ohmsford était loin de se douter que ce moment approchait à grands pas et que l’élu n’était autre que lui…
Le présent volume contient les romans initialement parus sous les titres : L’épée de Shannara, Les pierres elfiques de Shannara et L’enchantement de Shannara.
Mon avis :
Suite à l’annonce de l’adaptation en série TV de Shannara, je n’ai pas pu résister à la tentation de découvrir l’univers de cette saga fantastique qui comporte un nombre incalculable de romans. Non, non, il n’y en a pas que trois. Séquelles et préquelles composent l’épopée de Shannara… Néanmoins, c’est bien par cette trilogie que l’histoire a réellement commencé.
Avant de chroniquer cet ouvrage, je tiens à préciser qu’il a été écrit dans les années 70. Et qu’à l’époque, en dehors du Seigneur des Anneaux et de quelques romans moins célèbres, le monde de la Fantasy était relativement méconnu et peu exploité, ce qui explique — et excuse peut-être — nombre des défauts de cette trilogie.
Ce cycle suit les aventures des Ohmsford : Shea dans L’épée de Shannara, Wil, son petit-fils, dans Les Pierres elfiques et Brin et Jair — les enfants de Wil — dans L’enchantement. Les différents tomes peuvent donc être lus séparément, même si je vous conseille de commencer par L’épée afin de comprendre cet univers et les dynamiques qui le composent.
Dans ce tome ci, nous découvrons Shea, un jeune demi-elfe qui vit chez les Ohmsford, lesquels l’ont adopté alors qu’il était enfant. Très proche de son frère adoptif Flick, il croit son avenir tout tracé jusqu’à ce qu’Allanon ne lui apprenne qu’il est l’héritier de Jerle Shannara, un illustre roi elfe. Et que lui seul peut sauver leur monde avant que le Roi-Sorcier ne détruise tout ce à quoi ils tiennent.
Accompagné de son frère — fidèle au possible — et d’Allanon, un druide aux pouvoirs incroyables, il se lance alors dans une quête insensée afin de trouver l’épée de Shannara, seule arme capable de tuer le Roi-Sorcier. Leur route sera semée d’embuches, mais aussi de rencontres et d’amitié avec des elfes, des nains, des gnomes et même un troll.
Le principal souci de ce premier tome — premier roman de l’auteur — est son manque frustrant d’originalité. Nous nous retrouvons face à un Seigneur-des-Anneaux-Bis, autant au niveau des personnages que des situations qu’ils affrontent. La composition du roman est pratiquement la même et après quelques rapprochements évidents, je me suis mise à lire le livre en le comparant à son prédécesseur. Et malheureusement, Terry Brooks ne soutient clairement pas la comparaison avec Tolkien. Le monde qu’il a créé restait flou, même après 500 pages, et ses héros n’étaient pas assez fouillés, leur caractère manichéen les rendant superficiels.
Je me suis néanmoins accrochée, grâce à certains personnages tel Menion, un jeune prince irresponsable qui se découvre nombre de qualités face aux épreuves, ou Panamon, un voleur qui ment comme il respire. Et aussi parce que l’écriture de l’auteur est agréable et fluide, et qu’il ne se perd pas dans des descriptions inutiles.
J’ai plongé dans Les Pierres Elfiques avec un peu moins d’enthousiasme, et ait été rapidement surprise. Positivement. L’auteur se détache enfin un peu de son modèle et prend ici le temps de décrire son monde et les caractéristiques des nombreuses créatures qui le composent. Les elfes par exemple : dans le premier tome, à l’exception de leurs oreilles pointus et de leurs sourcils qui remontent, on ne savait absolument rien d’eux et de leur culture. L’une des héroïnes de ce tome étant une jeune elfe, nous pouvons enfin en savoir plus…
Quant aux personnages, ils se détachent de ceux de Tolkien pour acquérir leur personnalité propre, et j’ai pu m’attacher à eux. Nous retrouvons certaines figures importantes du premier tome — comme Allanon, toujours aussi frustrant ou le Roi elfe, juste plus vieux d’une cinquantaine d’années — mais découvrons surtout les nouveaux. Wil et Amberle forment un duo sympathique. La légère romance que l’auteur tente de développer tombe néanmoins à plat.
J’ai malheureusement vite compris où l’histoire nous conduisait et de quelle façon elle allait se terminer, ce qui m’a poussé à survoler nombre de passage pour en finir… Et je suis rapidement passé au tome suivant.
Même schéma pour L’enchantement de Shannara. Même schéma et même problèmes. On prend la même famille et on recommence… Encore ! Après avoir pris Tolkien comme modèle, Terry Brooks se copie lui-même, en quelque sorte. Les Ohmsford vivent tranquillement leur petite vie à Valombre, Allanon arrive avec une quête en leur disant qu’ils sont les seuls à pouvoir sauver leur monde, ils y vont forcément, bien conscients qu’Allanon ne leur dit pas tout et… Voilà. L’absence d’originalité et de suspens m’a poussé une fois de plus, à lire en diagonale nombre de scènes.
Au final, cette trilogie ne sera pas parvenue à me transporter. Je n’ai été intéressée par l’histoire qu’à de trop rares moments et -malgré mon affection pour quelques personnages- je n’ai pas réussi à m’accrocher réellement.
Je ne saurais dire si le manque de profondeur des héros, ou simplement le côté superficiel de l’univers de l’auteur, en est la cause ; mais Shannara restera pour moi une grande déception.
Chroniqué par Taissa
Shannara, La Trilogie Originale de Terry Brooks
Nombre de pages : 1440 pages
Éditeur : J’ai Lu
Date de sortie : 16 septembre 2015
Collection : Semi-poche imaginaire
Langue : Français
ISBN-10 : 2290107751
ISBN-13 : 978-2290107751
Prix Éditeur : 16,90 €
Disponible sur Liseuse : OuiSon résumé :
Une prophétie affirme que seul un descendant de Jerle Shannara. Portant la légendaire épée. Pourra vaincre les armées des ténèbres qui déferleront un jour sur le monde. Le jeune Shea Ohmsford était loin de se douter que ce moment approchait à grands pas et que l’élu n’était autre que lui…
Le présent volume contient les romans initialement parus sous les titres : L’épée de Shannara, Les pierres elfiques de Shannara et L’enchantement de Shannara.
Mon avis :
Suite à l’annonce de l’adaptation en série TV de Shannara, je n’ai pas pu résister à la tentation de découvrir l’univers de cette saga fantastique qui comporte un nombre incalculable de romans. Non, non, il n’y en a pas que trois. Séquelles et préquelles composent l’épopée de Shannara… Néanmoins, c’est bien par cette trilogie que l’histoire a réellement commencé.
Avant de chroniquer cet ouvrage, je tiens à préciser qu’il a été écrit dans les années 70. Et qu’à l’époque, en dehors du Seigneur des Anneaux et de quelques romans moins célèbres, le monde de la Fantasy était relativement méconnu et peu exploité, ce qui explique — et excuse peut-être — nombre des défauts de cette trilogie.
Ce cycle suit les aventures des Ohmsford : Shea dans L’épée de Shannara, Wil, son petit-fils, dans Les Pierres elfiques et Brin et Jair — les enfants de Wil — dans L’enchantement. Les différents tomes peuvent donc être lus séparément, même si je vous conseille de commencer par L’épée afin de comprendre cet univers et les dynamiques qui le composent.
Dans ce tome ci, nous découvrons Shea, un jeune demi-elfe qui vit chez les Ohmsford, lesquels l’ont adopté alors qu’il était enfant. Très proche de son frère adoptif Flick, il croit son avenir tout tracé jusqu’à ce qu’Allanon ne lui apprenne qu’il est l’héritier de Jerle Shannara, un illustre roi elfe. Et que lui seul peut sauver leur monde avant que le Roi-Sorcier ne détruise tout ce à quoi ils tiennent.
Accompagné de son frère — fidèle au possible — et d’Allanon, un druide aux pouvoirs incroyables, il se lance alors dans une quête insensée afin de trouver l’épée de Shannara, seule arme capable de tuer le Roi-Sorcier. Leur route sera semée d’embuches, mais aussi de rencontres et d’amitié avec des elfes, des nains, des gnomes et même un troll.
Le principal souci de ce premier tome — premier roman de l’auteur — est son manque frustrant d’originalité. Nous nous retrouvons face à un Seigneur-des-Anneaux-Bis, autant au niveau des personnages que des situations qu’ils affrontent. La composition du roman est pratiquement la même et après quelques rapprochements évidents, je me suis mise à lire le livre en le comparant à son prédécesseur. Et malheureusement, Terry Brooks ne soutient clairement pas la comparaison avec Tolkien. Le monde qu’il a créé restait flou, même après 500 pages, et ses héros n’étaient pas assez fouillés, leur caractère manichéen les rendant superficiels.
Je me suis néanmoins accrochée, grâce à certains personnages tel Menion, un jeune prince irresponsable qui se découvre nombre de qualités face aux épreuves, ou Panamon, un voleur qui ment comme il respire. Et aussi parce que l’écriture de l’auteur est agréable et fluide, et qu’il ne se perd pas dans des descriptions inutiles.
J’ai plongé dans Les Pierres Elfiques avec un peu moins d’enthousiasme, et ait été rapidement surprise. Positivement. L’auteur se détache enfin un peu de son modèle et prend ici le temps de décrire son monde et les caractéristiques des nombreuses créatures qui le composent. Les elfes par exemple : dans le premier tome, à l’exception de leurs oreilles pointus et de leurs sourcils qui remontent, on ne savait absolument rien d’eux et de leur culture. L’une des héroïnes de ce tome étant une jeune elfe, nous pouvons enfin en savoir plus…
Quant aux personnages, ils se détachent de ceux de Tolkien pour acquérir leur personnalité propre, et j’ai pu m’attacher à eux. Nous retrouvons certaines figures importantes du premier tome — comme Allanon, toujours aussi frustrant ou le Roi elfe, juste plus vieux d’une cinquantaine d’années — mais découvrons surtout les nouveaux. Wil et Amberle forment un duo sympathique. La légère romance que l’auteur tente de développer tombe néanmoins à plat.
J’ai malheureusement vite compris où l’histoire nous conduisait et de quelle façon elle allait se terminer, ce qui m’a poussé à survoler nombre de passage pour en finir… Et je suis rapidement passé au tome suivant.
Même schéma pour L’enchantement de Shannara. Même schéma et même problèmes. On prend la même famille et on recommence… Encore ! Après avoir pris Tolkien comme modèle, Terry Brooks se copie lui-même, en quelque sorte. Les Ohmsford vivent tranquillement leur petite vie à Valombre, Allanon arrive avec une quête en leur disant qu’ils sont les seuls à pouvoir sauver leur monde, ils y vont forcément, bien conscients qu’Allanon ne leur dit pas tout et… Voilà. L’absence d’originalité et de suspens m’a poussé une fois de plus, à lire en diagonale nombre de scènes.
Au final, cette trilogie ne sera pas parvenue à me transporter. Je n’ai été intéressée par l’histoire qu’à de trop rares moments et -malgré mon affection pour quelques personnages- je n’ai pas réussi à m’accrocher réellement.
Je ne saurais dire si le manque de profondeur des héros, ou simplement le côté superficiel de l’univers de l’auteur, en est la cause ; mais Shannara restera pour moi une grande déception.