Des systèmes de paiement dématérialisés, plus d’outils numériques et toujours des vendeurs : une étude réalisée par l’IFOP pour Comarch révèle l’idée que les Français se font du shopping dans 5 ans et en 2030.
De nombreuses études cherchent à anticiper les besoins des futurs acheteurs. C’est le cas de celle de Content Square sur les profils des prospects et clients du e-commerce et également de celle réalisée par l’IFOP pour Comarch, spécialiste européen des solutions IT. Ce sondage permet d’analyser ce que les Français attendent du magasin à l’horizon 2030. Il a été effectué entre le 1er et le 3 décembre via des questionnaires en ligne et auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1211 personnes.
Ils sont 88% à imaginer que les magasins physiques seront équipés d’outils numériques et 78% à penser que les caisses auront disparu, remplacées par des systèmes de paiement dématérialisés. 70% considèrent également qu’il y aura beaucoup moins de magasins physiques. En revanche, ils sont moins nombreux à imaginer une transformation de taille qui affecterait l’emploi : seulement 54% des personnes interrogées estiment que les vendeurs seront tous remplacés par des outils numériques consultables en boutique.
Les Français ne sont donc pas averses au changement mais sont réticents à la personnalisation qu’ils associent à une forme d’ingérence. En effet, pour 65% des sondés, le fait que les marques cherchent de plus en plus à connaître le profil, les goûts et la localisation de leurs clients, de manière à mieux cibler les offres à leur proposer, est plutôt une mauvaise chose, perçue comme une démarche intrusive. Aussi, la majorité jugent “pas intéressants” les services pouvant être proposés en magasin grâce à l’utilisation du smartphone.
Ils sont par exemple 74% à désapprouver le fait de permettre aux vendeurs d’avoir accès au profil client pour mieux les conseiller. De même, 57% sont contre l’idée de disposer d’un service de localisation pour les aider à s’orienter en magasin et 55% ne sont pas séduits par l’idée de recevoir en temps réel des offres promotionnelles sur leur smartphone lorsqu’ils passent à proximité d’un magasin. Ils sont cependant 51% à trouver intéressant le fait d’en recevoir lorsqu’ils sont dans les rayons d’un commerce. Ces statistiques diffèrent en fonction de l’âge des répondants : les moins de 35 ans voient plus d’intérêt à ce ciblage.
D’ici à 5 ans, les Français pourraient changer leur pratique d’achat, mais rares sont ceux qui pensent qu’ils seront prêts à acheter exclusivement sur internet.
Des changements sont donc envisagés, mais pas de révolution des comportements.