Le travail de nuit accÊlère le vieillissement du cerveau

Par Lesleconsdechoses @LeconsDeChoses

Les capacités cognitives sont celles qui se rapportent à la connaissance et l’efficacité cérébrale. Par exemple : la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, l’attention, la perception, la motricité.
Elles ne prennent pas en compte les émotions ou la psychologie (qu’on appelle plutôt les capacités mentales).
Ceci-dis nos performances intellectuelles sont aussi liées à notre état d’esprit, notre humeur, donc bien qu’on sépare cognition et mental, ce sont quand même des processus intrinsèquement liés.

Une étude menée pendant dix ans par l’équipe du Dr Jean-Claude Marquié du CNRS de Toulouse, révèle que les capacités cognitives de notre cerveau sont altérées par le travail de nuit.

Dix ans de travail de nuit équivalent à un vieillissement cognitif de seize ans et demi, soit 6,5 ans de vieillissement supplémentaire par rapport aux travailleurs de jour.

Même chez les travailleurs de nuit qui dorment « correctement » la journée, on constate des résultats identiques, ce n’est donc pas lié à la qualité du sommeil mais bien au moment de la journée pendant lequel on dors. Notre cerveau récupère, apprend et se réorganise simplement mieux la nuit que le jour et on ne sait pas encore exactement pourquoi.

Le Dr Yolande Esquirol (qui en tant que médecin à certainement goĂťté au travail de nuit), étudie actuellement des solutions d’ordre ergonomiques à apporter aux travailleurs de nuit, afin d’atténuer ces problèmes, et les troubles cardiovasculaires associés.
Les premiers résultats sont attendus en 2016/2017.

Allez, finissons sur une petite note positive : cinq ans après l’arrêt du travail de nuit le cerveau reprend ses capacités cognitives « normales » – donc le phénomène est réversible, c’est long, mais c’est réversible.