Congrès des congressistes : Persona et Grata

L'essentiel étant de ne blesser personne, nous démarrons un nouveau feuilleton qui va espérons le attirer tout un public féru d'astrologie mais auquel s'agrégera un nouveau public, plus cultivé, plus spirituel et dont la morale est haut dessus de tout soupçon. Vous l'avez compris, je parle des congressistes (ex-sociopathes). 
Ca commence comme ça.
Lui : Ourgh. Réveil en sursaut. Le front moite. Le regard vitreux.
Elle : Chéri ! Ca te reprends ! Encore ce cauchemar !
Lui : Vous n'avez en ces lieux que deux bras comme un autre ;
Et fussiez-vous du monde et l'amour et l'effroi,
Quiconque entre au palais porte sa tête au roi.
Le Choeur : En citant ces vers de Corneille, il veut montrer à quel point la culture peut aider à mettre à distance les peurs les plus primitives.
Elle : Tu as encore rêvé d'elle ?
Lui : Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !

Le Choeur : Il veut dire que en dépit de l'aspect répétitif du procédé, s'il s'est réveillé en sursaut, c'est qu'il a cru qu'il était vraiment non pas un lettré petit marquis garé en double file à la tête d'une bande de chiromanciens mais...
Lui (à nouveau) : Je vous rappelle que je suis au lit, je viens de me réveiller en sursaut parce que je viens de faire un cauchemar. Et c'est pas à cause d'elle.

Le Choeur : Nous on ne peut pas poser de questions, ce serait bien que la nana qui est dans le plume avec lui la pose. Et s'il vous plaît, foutez la paix à Corneille. (baillements généralisés).
Elle : Une voix parle en moi, ô mon François, et me prie de m'enquérir auprès de toi : quelle est la cause de cette nuit brisée par un fulgurant tracas ?
Lui : J'ai rêvé que George Frêche devenait premier secrétaire.
photo : Buffalo seminary