L’ocytocine, dite aussi » hormone de l’amour » un peptide naturel produit dans l’hypothalamus du cerveau, en particulier au cours du travail et de l’allaitement a reçu une attention considérable en tant que traitement possible pour les troubles de la communication sociale. On connait bien le rôle de l’ocytocine dans la construction du lien mère-enfant, et plus largement dans l’empathie et l’altruisme et plusieurs études l’ont déjà désignée comme un bon candidat médicament dans le traitement de l’autisme. L’hormone a également déjà été documentée pour ses effets significatifs sur la parentalité, y compris chez le père.
Cette méta-analyse vient confirmer cet effet parentalité :
· Dans 13 études, des niveaux d’ocytocine élevés sont associés à des comportements parentaux susceptibles de favoriser la relation parents-enfant : par exemple, les mères présentent des niveaux accrus d’ocytocine après un contact affectueux avec leur nourrisson.
· D’autres études suggèrent que les comportements parentaux peuvent être améliorés après traitement avec l’ocytocine.
· 2 autres études menées respectivement chez des femmes ayant eu des difficultés lors du travail et chez des femmes souffrant de dépression post-natale montrent un regain des symptômes dépressifs après l’arrêt du traitement par ocytocine.
· Chez les mères souffrant de dépression post-natale : l’association entre dépression postnatale et parentalité » pauvre » est confirmée par 33 des études. Ces mères déprimées interagissent avec leurs nourrissons avec moins de sensibilité et avec le sentiment d’une moindre compétence.
· Des thérapies pour améliorer la parentalité chez les mères souffrant de dépression post-natale ? Certaines études ont en effet évalué les thérapies de soutien à la parentalité. Elles montrent que les interventions psychologiques pour les mères souffrant de dépression post-natale ont généralement aussi, des effets positifs sur les interactions mère-enfant.
Des données qui confirment l’impact de l’ocytocine sur la parentalité, chez les mères souffrant de dépression post-natale. Alors que finalement très peu d’études ont réellement traité le sujet, cette méta-analyse appelle aussi à de nouvelles recherches sur ces effets de l’cytocine et les autres interventions possibles pour soutenir la parentalité. Au-delà, soulignent les auteurs, c’est une meilleure évaluation de la parentalité, avec éventuellement la mesure des niveaux d’ocytocine qui devrait être mise en œuvre.
Source: Harvard Review of Psychiatry January/February 2016 doi: 10.1097/HRP.0000000000000093 Oxytocin, Postnatal Depression, and Parenting: A Systematic Review
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