J’avais beaucoup apprécié Reda Kateb dans « Hippocrate » de Thomas Lilti. Je l’ai adoré dans ce thriller dont le scénario est adapté d’un polar américain de Iain Levison.
Cette fois en effet, Reda Kateb tient le premier rôle, celui d'un chauffeur de taxi niçois, indépendant, solitaire, qui vit avec son chat et ne veut pas s’engager dans une vie commune avec son amie.
Un jour, il conduit à Grasse Louise (Léa Drucker), une jeune femme ravissante. Leurs regards se croisent ... Elle n’a pas assez d’argent sur elle et lui propose de lui donner le complément une fois arrivée à son domicile. Il en profite pour lui demander d’utiliser ses toilettes …
Il se trouve que ce même jour, la fillette de Louise est enlevée. Même si aucun corps n’est retrouvé et que Samson clame son innocence, les indices – trop rapidement relevés – conduisent à lui. Il commet des maladresses dans ses premières déclarations, on lui affecte un avocat nullissime (Gilles Cohen).
Il passe une année en détention provisoire avant son procès aux assises où il est broyé, passé à la moulinette, tout l’accable, il se défend mal …
Le film est économe de moyens. La procédure judiciaire y est montrée implacable, bien décrite, les avocats et les inspecteurs de police en prennent pour leur grade. Seule l’image de la prison est positive. Reda Kateb joue magistralement, avec une extrême sensibilité, tout en nuances.
Les scènes d’assises ramassées, les protagonistes justes – l’avocat général (François Caron), particulièrement antipathique. L’avocate qui reprend le dossier en appel ressemble physiquement (en blonde) à une célèbre pénaliste rousse, qui collabore à des scénarios de séries télévisées !
C’est un bon film, avec une belle musique, des acteurs peu connus mais parfaitement dirigés. On ne peut s’empêcher de penser à certaines affaires où la justice s’est fourvoyée (Roland Agret, Patrick Dils, Outreau ...).
C’est flippant !