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Bowie

Publié le 11 janvier 2016 par Antoine Dubuquoy
Bowie

J'insère la K7 dans mon vieux magnétophone. The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars. Achetée un peu par hasard, en solde. L'album a déjà une dizaine d'année. Je ne connais de Ziggy Stardust que la reprise qu'en a fait Bauhaus. Je suis scotché.

Il y a eu Scary Monsters quelques aannées plus tôt, et ce single Ashes to Ashes. Mais je ne sais pas qui est le Major Tom.

Bernard Lenoir passe les premières pistes de Let's dance. Et le monde devient Bowie. Entre temps j'ai fait des sessions de rattrapage. Et j'ai tout pris en vrac, en bloc, de Space Oddity à Warszawa en passant par Rebel Rebel, Changes, les classiques.

Bowie, mèche blonde, face à Ryuichi Sakamoto chez Oshima. Furyo.  Le monde est Bowie. Les clips, China Girl, Modern Love.

Modern Love chez Carax... J'avais oublié ce travelling d'un Denis Lavant courant sur fond de Bowie dans Mauvais sang. Bowie partout dans les années 80.

J'ai décroché de Bowie dans les années 90, du moins de ses albums de l'époque, que je serais incapable de citer. Retour aux fondamentaux, aux classiques. Et toujours Ziggy Stardust, ne serait-ce que pour Five Years, Moonage Daydream et Rock'n'roll suicide. J'ai zappé Tin Machine, probablement influencé par une critique peu tendre.

Années 2000, retour en grâce. Heathen, écouté, apprécié, oublié. YouTube permettra de découvrir Bowie en images, faute de l'avoir vu sur scène. J'ai écouté Arcade Fire en duo avec le Maître. J'ai écouté ses titres chantés par Seu Jorge, en portugais, dans le délicieux et déconnant Life Aquatic de Wes Anderson. 

Heroes à toutes les sauces, y compris chanté par Jakob Dylan dans la BO du calamiteux Godzilla de Roland Emmerich. 

The Next Day, écouté, apprécié, réécouté, oublié. 

Bowie exposé, muséifié. Une nouvelle dimension. Je n'ai pas vu l'expo. Bowie chez Decouflé, interprété par Jeanne Added, Sophie Hunger et Jehnny Beth à la Philharmonie; et l'intense plaisir d'écouter des titres devenus des classiques.

Janvier 2016, découvrir le clip de Lazarus et écouter dans la foulée Blackstar, se dire que l'album est bon, qu'il est suffisament sophistiqué et subtil pour mériter une écoute pllus qu'attentive, des réécoutes. Jusqu'à cette matinée où un journaliste de France Inter manifestement ébranlé t'apprend la sale nouvelle. 

Who's next? C'est le titre d'un album classique des Who. C'est la question qu'on va se poser chaque jour. Bowie, un nouveau nom biffé sur la liste de ceux qui ont fait notre éducation musicale. 

Le temps passe. Rebel rebel, you're face is a mess. T'as raison. Le temps passe. 


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