Ce roman a tout l'air d'être une auto-fiction. Riwoal est interné dans un hôpital psychiatrique. Depuis cet établissement plongé dans une ennuyeuse torpeur, il livre ses états d'âme, teintés d'humour, souvent, mais également de tristesse, parfois au bord du gouffre de la folie. Et ses nombreuss confrontations avec cette dernière ne sont-elles pas dues à ces nombreuses interrogations qui assaillent l'esprit du narrateur ?
Face à la vacuité de sa vie, Riwoal ne prête plus attention aux infirmières. Gisant dans son lit, sous l'effet des nombreux cachets qu'il doit avaler, il se lève parfois pour combler sa solitude avec les autres étranges patients de l'hopital. Mais ses turpitudes sont décuplées par le doute du potentiel médical de sa thérapie. Pourra-t-on soigner à sa maladie mentale ?
Dans une sorte de nouvelle version plus intimiste de Vol au-dessus d'un nid de coucou, Riwoal parle également de ces quelques femmes qui gravitent autour de lui, l'obsédant presque autant que son mal. Les élucubrations de Riwoal, en plus de constituer le témoignage poignant d'un homme assiégé par l'incertitude et la douleur, révèlent la difficulté à assumer son être lorsque sa santé mentale est remise en question.