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Chroniques de l'asphalte 2/5 - Samuel Benchetrit

Publié le 11 juin 2008 par Ephemerveille

Samuel Benchetrit est cinéaste. Il a également publié quelques livres dont Récit d'un branleur. En 2005, il a publié le premier tome de ses Chroniques de l'asphalte, dans lesquelles il raconte son parcours social décapant. Voici une critique du deuxième volet des aventures de Benchetrit :

Il y a de quoi rire, à la lecture de ce deuxième volume des pérégrinations de l'auteur dans la vie active. Débutant par l'arrivée à Paris du narrateur, le livre est un enchaînement de saynètes plus ineptes les unes que les autres. Au programme, donc, de cette ignominie, un vulaire

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rapport gérontophile entre un aide-soignant et une vieille dame, des vomissements intempestifs et la révoltante sodomie d'une princesse écervelée. Autant dire que Benchetrit ne fait pas dans la dentelle. Mais ce livre, qui se veut pompeusement le deuxième d'une série de cinq livres autobiographiques, révèle la totale absence de propos de son auteur qui, à grands renforts d'onomatopées insupportables en majuscules, tente d'étoffer un peu cet aberrant recueil d'inanités. Se risquant à esquisser un navrant acabit de portrait social, Benchetrit s'enfonce dans son excessive décadence, dans son langage ordurier qui voudrait tant que ce livre heurte les puristes et les sages petits lecteurs, fier d'amener de sa banlieue son verbiage caractéristique qui, au demeurant, fais plutôt penser à celui de la jeunesse dorée de Neuilly-sur-Seine. Le comble de sa démesure : "Bench", se réclamant de Lautréamont, de Nerval et de Baudelaire, ébauche quelques "poèmes" d'une logorrhée qui n'emprunte à la poésie que sa présentation dactylographique, dans un écoeurant accès lyrique, ne faisant finalement que débiter d'autres insanités. Resteront dans nos mémoires : "Eh Maman, où est mon prépuce ?", "Le chien est l'avenir de l'homme" ou encore "Vroom vroom". Quand les sempiternels soupirs des écrivains "wanna-be" pourront-ils enfin cesser ?! Quand des maisons aussi respectables que Julliard publieront-elles des ouvrages avec d'autres critères que celui du pouvoir télégénique de l'auteur ? ...

Benchetrit, sa vie, son oeuvre sur cinq volumes ? La torture à l'état pur. D'une telle sottise que, dans sa médiocrité, il n'arrive même pas à la cheville du livre de Boris Bergmann, le parigot de 15 ans édité par Scali. Une insurrection littéraire est nécessaire. Pire : vitale.


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