Die Brücke (en français, « Le Pont ») est un groupe d’artistes allemands expressionnistes formé à Dresde le 7 juin 1905.
Les premiers membres, quatre étudiants en architecture issus du Jugendstil, influencés par Hermann Obrist étaient :
• Ernst Ludwig Kirchner (1880-1938)
• Erich Heckel (1883-1970)
• Fritz Bleyl (1880-1966)
• Karl Schmidt-Rottluff (1884-1976)
Emil Nolde (1867-1956) et Max Pechstein (1881-1955) s’y sont associés en 1906, et Otto Mueller (1874-1930) en 1910. Le fauve Kees van Dongen se rapprocha également du groupe et fut ainsi l’intermédiaire entre le groupe et ses amis français.
Le 27 mai 1913, Die Brücke est dissout.
Die Brücke fut l’un des deux groupes fondamentaux de peintres expressionnistes allemands, l’autre étant Der Blaue Reiter (Le Cavalier bleu) formé à Munich en 1911.
Ernst Ludwig Kirchner
Ernst Ludwig Kirchner, né en 1880 à Aschaffenburg, en Bavière et mort en 1938 à Frauenkirch, près de Davos en Suisse, est un peintre expressionniste allemand et l’un des fondateurs de l’association Die Brücke.
Ernst Kirchner étudie l’architecture à l’École supérieure technique de Dresde, où il rencontre, dans un premier temps, Fritz Bleyl, puis Erich Heckel et Karl Schmidt-Rottluff. À eux quatre, ils fondent le groupe Die Brücke (Le Pont) en 1905, dont le programme est rédigé en 1906, et des expositions de peintures et gravures ont lieu à partir de cette date. Ces artistes ne se réclament d’aucune influence, même si Kirchner découvre le concept de « dessin rapide » chez d’autres peintres contemporains, et se réfère au Moyen Âge allemand, aux dessins de Rembrandt, à l’art japonais.
Il s’intéresse à la gravure sur bois et son style évolue vers la simplification des traits, rendant visible le travail du bois sur la gravure finale. La réouverture du musée ethnographique de Dresde en 1912 occasionne une nouvelle source d’inspiration, basée sur l’art primitif.
En 1911, Ernst Kirchner s’installe à Berlin mais il ne s’y plait guère dans un premier temps. Il y peint de nombreuses scènes de rue et de la vie nocturne. Il y rencontre Erna Schilling, une danseuse de cabaret, qui devient son modèle puis sa compagne, jusqu’à la mort du peintre. Il se délasse de la vie berlinoise en faisant de fréquents séjours à l’île de Fehmarn, découverte en 1908. Il y peint souvent des corps de baigneurs nus, insérés dans un ordre cosmique de vagues, de nuages et de végétation, s’opposant à l’univers de la grande ville.
Il s’engage en 1915 dans l’armée mais il est réformé deux mois plus tard en raison de problèmes de santé (maladie pulmonaire, état dépressif, aggravés par la consommation d’alcool et de stupéfiants). Il fait alors plusieurs séjours en sanatorium dont il décore certains murs (Königstein im Taunus dans la Hesse). Il s’installe en 1917 à Davos. Il peint de nombreux paysages.
En 1937, les nazis déclarent son art dégénéré et beaucoup de ses toiles sont détruites. Il se suicide en 1938.
Erich Heckel
Erich Heckel né en 1883 à Döbeln (Saxe) et mort en 1970 à Radolfzell (Bade-Wurtemberg), est un peintre allemand lié au mouvement expressionniste.
Il fait ses études à Chemnitz où, en 1901, il se lie avec Karl Schmidt-Rottluff. En 1904, alors étudiant d’architecture à Dresde, il rencontre Kirchner et devient l’année suivante le 7 juin 1905 un des fondateurs de Die Brücke, avec Fritz Bleyl et Karl Schmidt-Rottluff. Il en est le secrétaire et trésorier. Il rencontre Max Pechstein, ce dernier adhère au groupe.
Heckel se consacre d’abord à la lithographie et à la gravure, techniques dont il acquiert rapidement la maîtrise. Les tableaux antérieurs à 1910, quoique influencés par la pratique de ces techniques, sont très colorés et d’inspiration fauve. En 1912 il rencontre Franz Marc et expose avec les peintres de Der Blaue Reiter : son dessin se durcit et des couleurs plus froides sont employées; il participe à l’exposition du Sonderbund de Cologne.
Erich Heckel fit la Première guerre en Flandre comme infirmier volontaire ; il y rencontra Max Beckmann et se lia avec James Ensor.
De 1940 à 1955, Heckel fut professeur à l’École des beaux-arts de Karlsruhe. Il était membre de l’association des artistes allemands Deutscher Künstlerbund.
Karl Schmidt-Rottluff
Karl Schmidt, né en décembre 1884, à Rottluff, et mort en 1976 (à 91 ans) à Berlin, est un peintre, graphiste, plasticien, illustrateur et graveur expressionniste allemand, membre du groupe Die Brücke.
Au lycée de Chemnitz, Karl Schmidt fait la connaissance, en 1901, d’Erich Heckel. Tous deux participent au cercle littéraire Vulkan. À partir de 1905, Karl Schmidt se fait appeler Schmidt-Rottluff. Comme Franz Marc, il étudie la théologie, selon la volonté de son père. En 1905 et 1906, il suit des cours d’architecture à l’École technique supérieure de Dresde, ainsi qu’Erich Heckel, qui lui fait rencontrer Ernst Ludwig Kirchner et Fritz Bleyl.
Le 7 juin 1905, Karl Schmitt-Rottluff fonde, à Dresde, avec Ernst Ludwig Kirchner, Fritz Bleyl et Erich Heckel, un groupe d’artistes, qu’il baptise Die Brücke (Le pont), indiquant ainsi l’intention des jeunes participants de bâtir un pont entre les éléments révolutionnaires de l’époque. Ils s’installent dans une ancienne boucherie. Karl Schmidt-Rottluff interrompt alors ses études d’architecture et décide de se consacrer aux arts visuels. En novembre 1905, la première exposition de Die Brücke, a lieu, dans une galerie de Leipzig. En 1906, Karl Schidt-Rottluff fait la connaissance d’Emil Nolde et l’invite à rejoindre le groupe. Hermann Max Pechstein adhère également à Die Brücke, en 19069. C’est aussi l’année où est publié le premier recueil de gravures de Die Brücke.
Grâce à Otto Mueller , qui rejoint le groupe en 1910, Die Brücke s’installe à Berlin, à l’automne 1911. Kirchner arrive en octobre, suivi de Heckel et Karl Schmidt-Rottluff, en décembre. C’est dans la capitale allemande que Lyonel Feininger fait découvrir le cubisme à Karl Schmidt-Rottluff. Van Dongen sert d’intermédiaire entre le groupe et les fauvistes parisiens. Le 27 mai 1913, Die Brücke se dissout et certains de ses membres se tournent vers le cubisme ou le futurisme. Karl Schmitt-Rottluff, solitaire par nature, n’a pas vraiment été un participant actif aux activités de l’association. Entre 1907 et 1912, souvent accompagné de Heckel, il séjourne, l’été, à Dangast, au nord d’Oldenburg, où il peint de nombreux tableaux.
Karl Schmitt-Rottluff participe, en 1910, aux expositions de la Nouvelle Sécession, à Berlin. Il découvre la sculpture de l’Afrique. En 1911, il effectue un voyage en Norvège, au cours duquel il peint un certain nombre de paysages. Il fréquente également le groupe Der Blaue Reiter, participant à la seconde exposition de ce dernier, en 1912, à Munich. Cette même année, il expose également avec le Sonderbund, à Cologne, aux côtés de Heckel et Kirchner, avec lesquels il se rend, à la fin de l’été, sur l’île de Fehmarn, dans la mer Baltique. En 1912, il voyage à Paris, en Italie et en Dalmatie. Il rejoint la Nouvelle Sécession en 1914, ce qui lui permet d’organiser ses premières expositions particulières. À cette époque, il est influencé par Picasso et le cubisme, ainsi que par l’art africain. C’est aussi la période où il peint ses premiers portraits et réalise également des sculptures. Il expose à Hambourg et Iéna.
Durant la Première Guerre mondiale, il s’engage comme soldat dans un bataillon du génie, en Lithuanie et en Russie, de mai 1915 à 1918. Traumatisé par la brutalité des combats et incapable de peindre, il pratique alors la gravure sur bois, créant notamment un cycle de huit œuvres religieuses sur des thèmes du Nouveau Testament, en 1917 et 1918, inspiré par les horreurs de la guerre et où les plages noires prédominent.
Après la guerre, il épouse la photographe Emmy Frisch, en 1918. Entre 1918 et 1921, il est membre du Conseil ouvrier pour l’art et participe au journal Action. L’architecte Walter Gropius l’invite, en 1919, à donner des cours à l’institut du Bauhaus. Il enseigne également à l’Académie de Berlin. En collaboration avec Rosa Schapire et Wilhelm Niemeyer, il fonde la publication expressionniste Die rote Erde (La terre rouge) et, en 1920 et 1921, le journal d’art Kündung. En 1932, il s’installe à Rumbke, sur le Lebasee, en Poméranie.
Cette période est marquée par l’influence de Vincent van Gogh, d’Edvard Munch et de l’art primitif. La vie paysanne devient un de ses sujets de prédilection. En 1931, il est nommé membre de l’Académie des arts de Prusse. Lors des Jeux olympiques de 1936, la galerie Ferdinand Möller expose 70 de ses aquarelles. La même année, Karl Schmidt-Rottluff expose à la Galerie Westermann, à New York. En février et mars 1937, 40 aquarelles sont exposées à Berlin, à la galerie Karl Buchholz.
En 1938, 608 œuvres d’art de Karl Schmidt-Rottluff sont qualifiées d’art dégénéré (Entartete Kunst), par les nazis, et retirées des musées allemands. 25 d’entre elles sont présentées dans l’exposition Entartete Kunst, conçue par Goebbels, et qui stigmatise la presque totalité de l’art moderne. Karl Schmidt-Rottluff y figure, aux côtés de Kirchner, Matisse, Picasso, Van Gogh, Chagall, entre autres. Plusieurs de ses œuvres sont détruites par le feu, lors de l’autodafé de peintures du 20 mars 1939. Pendant le même temps, comme Ernst Barlach et Emil Nolde, il présente une partie de son travail à l’Exposition d’artisanat, qui se tient sous le patronage du Front allemand du travail. Rosa Schapire se réfugie en Angleterre, en 1939, emportant avec elle plusieurs de ses œuvres.
En 1941, Karl Schmidt-Rottluff est interdit d’exercice de la peinture et exclu de la Chambre de la Culture du Reich (allemand : Reichskammer der bildenden Künste). Cette mise à l’écart est, en fait, la fin d’un long processus, commencé en 1933 par son exclusion de l’Académie des arts de Prusse, lors de l’avènement du nazisme, et poursuivi, en 1936, par une interdiction d’exposition. À partir de 1941, le peintre est surveillé par la police nazie. Il quitte alors Berlin pour se retirer à Rottluff. Cette même année, les bombardements de Berlin détruisent son appartement et son atelier, ainsi qu’une partie importante de son œuvre. D’autres peintures, stockées en Silésie, sont détruites en 1945.
Après la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), Karl Schmitt-Rottluff revient à Berlin, en 1946, et préside la Ligue culturelle pour le renouveau démocratique. Il recommence à peindre. En 1947, il est nommé professeur à l’université des Beaux-Arts, à Berlin-Charlottenburg, où il enseigne jusqu’en 1954. Il se rend à Ascona, en 1949. Il participe à l’exposition documenta 1, à Kassel, en 1955. En 1964, il abandonne la peinture sur toile pour l’aquarelle. Lors de son quatre-vingtième anniversaire, en 1964, il propose de créer, à Berlin, un musée consacré à Die Brücke. Après trois ans de travaux, le musée ouvre, à Berlin-Zehlendorf, le 15 septembre 1967, avec plusieurs œuvres, données par Karl Schmitt-Rottluff et Erich Heckel, encore en vie à ce moment-là.
En 1974, à l’occasion du 90e anniversaire de sa naissance, Karl Schmitt-Rottluff est nommé membre honoraire de l’Académie des Beaux-Arts de Stuttgart, sur la proposition de son recteur, Wolfgang Kermer. Il est membre de l’Association des artistes allemands (Deutscher Künstlerbund). Dernier survivant de Die Brücke, il meurt, à l’âge de 91 ans, le 10 août 1976, à Berlin, après une longue maladie, quelques mois après la mort d’Emmy Schmidt-Rottluff, en 1975. Il est enterré dans le cimetière forestier de Dahlem, à Berlin-Dahlem. Le premier directeur du musée de Die Brücke prononce son éloge funèbre. Sa tombe est une des tombes d’honneur de Berlin.
Emil Nolde
Emil Nolde, né Hans Emil Hansen en août 1867 à Nolde, Schleswig-Holstein et mort le 13 avril 1956 à Seebüll, est un peintre expressionniste et un aquarelliste allemand.
Fils de paysan du Schleswig, Emil Nolde pratique la sculpture ornementale avant de s’intéresser à la peinture. Il apprend le dessin à Karlsruhe, puis à Saint-Gall en Suisse où il enseigne cette matière jusqu’en 1897. Il part alors compléter sa formation à Munich, à Dachau, puis à Paris, en 1899, où il est confronté aux peintures classiques du Louvre et où il fréquente l’Académie Julian. Il se partage ensuite entre Copenhague et Berlin et séjourne souvent dans l’île d’Alsen. Il épouse en 1902 Ada Vilstrup, rencontrée à Copenhague, de 12 ans sa cadette. Il découvre les tableaux de Vincent van Gogh et de Paul Gauguin à l’occasion d’expositions à Berlin et à Weimar, œuvres qui vont l’influencer profondément.
Il commence à exposer dès 1906, notamment à Dresde où sa peinture à thématique campagnarde, avec un traitement des couleurs vives en pâte épaisse, enthousiasme les artistes du groupe Die Brücke. Emil Nolde s’y inscrit à partir de 1906 sur une invitation de Karl Schmidt-Rottluff. La thématique de son œuvre est alors exclusivement florale et Nolde quitte le groupe fin 1907 pour des raisons de divergence d’opinion tout en conservant des liens d’amitié avec certains de ses membres.
À partir de 1905, il s’installe à Berlin, d’abord quelques mois par an, en hiver. La vie urbaine et nocturne lui inspire de nombreux tableaux. Il y rencontre en 1907 le peintre Edvard Munch. Sa notoriété grandit et il s’inscrit à la Sécession berlinoise. Nolde est assez mal à l’aise dans ce milieu : ses toiles sont, de plus, régulièrement refusées par les expositions de ce groupe. Avec d’autres artistes (dont ceux de Die Brücke), il crée alors en réaction la nouvelle Sécession, dont la première exposition a lieu en 1910. Les thèmes de ses tableaux évoluent, il aborde des sujets religieux, employant la même technique de couleurs pures en aplats. Il peint notamment un retable en neuf parties en 1911-1912 sur la vie du Christ. Il peint également de nombreuses marines dont certaines sont à la limite de l’abstraction. Il se passionne pour l’art primitif : en 1913 il entreprend un long voyage qui commence par une traversée de la Sibérie en transsibérien et une visite du Japon, puis séjourne plusieurs mois dans des îles du Pacifique où il peint de nombreux croquis et aquarelles. Il en reprend les thèmes dans plusieurs tableaux faits à son retour en Europe. Il arrive que Nolde détruise certaines de ses toiles quand elles ne lui plaisent pas.
Il se retire au début de la première guerre mondiale dans un village près de son lieu de naissance, puis à Seebüll où il finira ses jours en 1956. À la suite du conflit, le nord du Schlesvig, dont son village natal, a été rattaché au Danemark, d’où le fait qu’il est désormais citoyen danois, mais Seebüll se trouve en Allemagne, et Nolde réagit aux événements en patriote allemand. Il retourne alors vers la peinture florale de sa jeunesse et les paysages.
En 1935, il adhère au parti nazi dans l’espoir d’être accepté par le régime. Il est défendu dans un premier temps par Goebbels, amateur d’expressionnisme et certaines de ses aquarelles décorent même son appartement1. Une salle lui est consacrée à la galerie nationale de Berlin. Cependant son art est critiqué par Alfred Rosenberg qui a les faveurs d’Hitler en matière culturelle, et, dès 1937, il est tenu en suspicion par le régime : le 23 août 1941 Adolf Ziegler lui enjoint de cesser de peindre, ce qu’il refuse de faire. Nolde est alors expulsé de l’Académie des arts. Au cours de la campagne contre « l’Art dégénéré », un grand nombre de ses œuvres (1 052 exactement) exposées dans les musées allemands sont confisquées et certaines sont détruites sur ordre des nazis.
Il se retire alors à Seebüll et peint de très nombreuses aquarelles qu’il appelle ses « tableaux non-peints », en référence à l’interdiction d’exercer son art. Après la guerre, il reprend les grands formats et la peinture à huile, prenant comme modèles nombre de ses aquarelles des périodes troubles.
Max Pechstein
Hermann Max Pechstein (né le 31 décembre 1881 à Zwickau – mort le 26 juin 1955 à Berlin) est un peintre et un graphiste allemand. Il a appartenu au groupe Die Brücke. C’était un des représentants de l’expressionnisme allemand. Il a surtout peint des portraits, parfois inspirés de motifs exotiques de Palaos, des paysages et des natures mortes.
Après sa rencontre avec Ernst Ludwig Kirchner et Erich Heckel, Pechstein est le premier et unique peintre à avoir suivi une formation académique à rejoindre le groupe d’artistes Die Brücke. Il reçoit le prix le l’État de Saxe en 1907, qui lui permet de voyager en Italie et à Paris.
Il rejoint le groupe de la Berliner Secession en 1908 et fonde en 1910 la Nouvelle Sécession. Ces appartenances aux mouvements de la Sécession l’amènent à quitter Die Brücke en 1912. Max Pechstein s’installe à Berlin en 1908 où il rencontre Lotte Kaprolat, qui sera sa muse de 1909 à 1920. On peut facilement la reconnaitre dans ses tableaux où elle est représentée sous une apparence de volupté noire, avec des lèvres pleines et des paupières lourdes. Elle figure sur beaucoup de dessins du peintre des années 1909-1910 et également sur le double portrait que Pechstein a peint et qui les représente tous deux en tant que couple. Pechstein et Lotte y portent tous deux des habits bourgeois et des couvre-chefs identiques. Ce tableau démontre la force des liens qui les unissaient. Le regard de Pechstein et les couleurs claires qu’il emploie renforcent le sentiment d’équilibre et d’harmonie spirituelle qui unissait le couple. Ils se marièrent d’ailleurs au printemps 1911, mariage dont fut issu un fils, Frank, en 1913.
Ses voyages en Italie en 1913-1914 ainsi que sa participation à la Première Guerre mondiale s’expriment dans ses dessins et lithographies de voyage, ainsi que dans des gravures à l’eau forte. Il fonde le Groupe de Novembre ainsi que le Conseil de l’ordre des artistes.
Max Pechstein se sépare de Lotte en 1923 et épouse Marta Möller en deuxièmes noces. Il intègre l’académie des Beaux Arts de Prusse la même année et y devient professeur. Pechstein découvre en 1921 les environs du lac de Léba, en Poméranie, et ceux du lac voisin de Garder. Il joue, dans ses tableaux, de l’opposition entre cette nature sauvage et les hommes au travail.
On lui retire sa chaire en 1933, année au cours de laquelle ses œuvres sont qualifiées d’Art dégénéré. Il est exclu de l’académie des Beaux Arts de Prusse en 1937. Une grande partie de son œuvre est détruite en 1944 par des dommages collatéraux de la guerre.
Il vit l’arrivée de l’armée rouge en 1945 et doit travailler occasionnellement pour la force d’occupation. Il est cependant autorisé à déménager à Berlin Ouest en 1945, où il devient professeur à l’École des beaux-arts. Il reçoit l’équivalent de la Légion d’honneur allemande en 1952. Il devient également citoyen d’honneur de la ville de Zwickau. Sa tombe se trouve dans le cimetière évangélique d’Alt-Schmargendorf.
Otto Mueller
Kees van Dongen
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