Génération développement durable : résultats du quatrième concours

Par Marc Chartier

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Le magazine La Recherche, l’Ademe et Generali ont organisé la 4e édition du concours Génération développement durable sur le thème Objectif ville durable : « Inventer la cité de demain ». Ce quatrième concours a fait l'objet de 250 inscriptions et de 75 dossiers étudiés. Le palmarès a été dévoilé le 7 juin 2008 au Salon uuropéen de la Recherche et de l’innovation.
L’objectif de ce concours est d’inciter les étudiants, futurs décideurs, à se mobiliser en faveur du développement durable. C'est en effet grâce à leur mobilisation, mais aussi à celle de tous les acteurs de la société que les objectifs du Grenelle de l'environnement pourront être atteints.
Les candidats ont proposé des solutions pertinentes pour repenser la ville dans son ensemble et réduire les impacts sur l’environnement. Leurs travaux ont été évalués sur des critères de pertinence, de faisabilité et d’innovation.

Le premier prix (6 000 €) a été décerné au projet "De l’îlot au macro-îlot" proposé par Mathilde Bey, Cécile Barras et Julie Hamm de l’École nationale supérieure d’Architecture de Lyon. Pour elles, un des enjeux majeurs pour la construction d’une ville durable est de redessiner la ville à l’heure du piéton. C’est pourquoi elles ont travaillé sur le concept du macro-îlot, qui permet d’envisager un nouveau rapport temporel de l’habitant à son environnement. Le macro-îlot offre la possibilité à l’habitant de trouver tout ce dont il a besoin à proximité : services, commerces, transport, équipement, lieux de travail, de loisir et de culture.

Le 2e prix (2 500 €) a été attribué au projet "Si c'était fait pour durer ? L'avenir serein de Castelmaurou" de quatre étudiants en génie civil et urbanisme à l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse : Julien Carles, Sylvain Giessner-Commenge, Arnaud Favarel et Marion Amat.
L’équipe a imaginé le développement durable de l'agglomération toulousaine à travers le cas de Castelmaurou, petite ville périphérique pour laquelle est envisagée une forte augmentation de la population dans les années à venir. Pour faire face au changement climatique, à la perte de la biodiversité et aux problèmes sociétaux actuels, ils ont imaginé un modèle de cité construit sur une identité forte, où se mêlent des objectifs de performance écologique et de réussite sociale.

Enfin, le 3e prix (1 500 €) a été décené à "Urmanité", un projet présenté par des étudiants de l’université du Québec à Montréal : Mariannick Houegbonou, Jonathan Gariepy-Roy et Cyrus Mokry. Le projet est parti d'un simple constat, visible sur n'importe quelle image satellite : les toits de Montréal ressemblent à d'immenses terrains vacants vus du ciel... Étant donné que la ville est un objet en trois dimensions, pourquoi les surfaces extérieures de cet objet ne sont-elles pas réellement exploitées ? De cette problématique est ressortie une réponse à l'objectif d'une ville durable. Trop souvent, dans la notion de durable, la dimension sociale est oubliée. C’est pourquoi ce projet ne s’articule pas seulement autour du concept des toits verts, car il ne porte pas en lui-même la dimension sociale (contrairement à l'écologie). Et c'est ainsi que naquit le projet Urmanité : une réappropriation de ces immenses "terrains vacants" par la population dans une perspective sociale et écologique.

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