J'ai l'habitude des "hauts" suivis des "bas". Ça ne me gêne pas, ou plutôt ça ne me gêne plus. Ça ne m'empêche plus (plus trop) de fonctionner (normalement). Ce qui me dérange profondément en revanche, ce sont les conséquences pour mon entourage. D'ailleurs pour éviter d'être désagréable avec mes proches, j'ai longtemps trouvé une solution très efficace : ne pas avoir de proche. Faire le ménage par le vide. Bon, ce n'est vraiment pas la meilleure idée que j'aie eu !
Voilà, là j'ai une période de "rechute", le moral dans les chaussettes et l'estime ras-le-plancher. Il n'y aurait que mes chats et moi, que ça ne serait pas bien grave. Certes pas très agréable, mais sans guère de conséquences.
Là je vois bien que ça l'atteint LUI aussi. Ça lui pèse. Il s'imagine qu'il est responsable de mon état, qu'il ne me rend pas heureuse et pire que tout, que je ne l'aime plus.
J'ai beau lui dire et lui dire encore et toujours qu'il n'y peut strictement rien, que ça vient de moi, que je suis comme ça, avec des moments où je me sens toute vide à l'intérieur... Il ne m'entend pas et ça nous rend doublement tristes tous les deux.
Je voulais donc vous dire, à vous qui avez un proche dépressif :
NE CULPABILISEZ PAS, VOUS N'ETES PAS RESPONSABLES DE SON MAL ÊTRE
J'aimerais bien pouvoir aller bien, juste pour lui, juste pour qu'il soit heureux et ne plus lui causer toutes ces interrogations, tout ce soucis. Mais ça ne marche pas comme ça (ça serait tellement simple!).
La seule chose qui fonctionne, en ce qui me concerne, est de rester patiente. J'ai besoin de temps et de calme pour chasser les idées noires.
Là, je le regarde, il est en face de moi. Je me dis que je n'ai pas le droit de lui faire supporter mes chutes de moral et je me demande comment lui faire comprendre qu'il n'a pas à se reprocher quoi que ce soit...
Bon je vous laisse, je vais lui préparer un petit café avec un bon petit chocolat.
photo originale par María Victoria Heredia Reyes
Vous aimerez sans doute aussi ...