Suite à mes envies cinéma pour 2016, l'année commence bien avec un samedi soir consacré au dernier Tarantino, Les Huit Salopards ! Et que dire de ce huitième film du réalisateur culte de Pulp Fiction ?
Je dois vous avouer que j'ai été pas mal décontenancée pendant tout le film, ne parvenant pas à savoir finalement ce que j'en pensais. Ce qui est plutôt rare... Et m'interrogeant sur le nombre d'étoiles que j'attribuerais à cette réalisation. J'ai choisi d'en mettre deux et je vous explique pourquoi.
Les acteurs, dont la réputation n'est plus à faire, sont également excellents, avec une mention spéciale à Samuel L. Jackson qui nous montre une nouvelle fois l'étendue de son talent. Je l'ai trouvé beau et charismatique, avec une classe folle. En revanche, je suis bien plus mitigée sur l'unique personnage féminin de l'histoire. La prisonnière Daisy Domergue est jouée par Jennifer Jason Leigh. Je n'ai pas aimé son interprétation. Quoi que, elle colle bien à l'image peu ragoutante du film.
Ce western à la sauce Tarantino a beau durer près de 3 heures, je ne me suis pas ennuyée... Enfin légèrement la première heure du film qui manque (un peu) de rythme et est trop riche en bla-bla. J'ai apprécié que le film soit découpé en chapitres. On assiste à un huis clos angoissant qui dégénère rapidement en carnage. C'est ça, on passe deux heures à assister à un spectacle de l'horreur, tour à tour violent, grotesque, grand-guignolesque. Ca tire dans tous les sens, du sang éclabousse, des bouts de chair explosent... Les histoires sont souvent dégueulasses (pardon mais il n'y a pas d'autre mot). Par moments, je me suis sentie gênée par toute cette laideur visuelle et auditive, comme si elle allait m'atteindre mais que je n'en avais pas envie. Les dialogues m'ont également un peu déçue. Ca manquait de mordant et d'humour. Parler crûment n'est pas suffisant pour me faire rire.
Tarantino a tout misé sur les scènes se déroulant dans l'auberge. L'atmosphère est lourde entre règlements de compte, stratégies, intimidations, coups de bluffs, perversité et surtout une méfiance générale des uns envers les autres. Tout le monde est sur le qui-vive, prêt à dégainer son arme. Armes dont ils useront et abuseront dans un ballet 100% hémoglobine. C'est une vraie variation de " Reservoir Dogs " version western.
Alors je me suis interrogée... J'avais aimé " Reservoir Dogs " et " Pulp Fiction "... Mais au fur et à mesure de ses réalisations, j'ai moins accroché. Pas que je détestais, mais ses films étaient franchement loin de me transcender. L'impression de voir du sous-Tarantino. L'impression que j'avais grandi et que les délires tarantinesques ne m'intéressaient plus. Que je n'avais plus spécialement envie de voir ce genre de cinéma. Pourtant, il y a fort à parier que les fans du réalisateur seront comblés avec ces Huit Salopards.
Résumé :Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques : le confédéré, le mexicain, le cowboy et le court-sur-pattes. Alors que la tempête s'abat au-dessus du massif, l'auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L'un de ces huit salopards n'est pas celui qu'il prétend être ; il y a fort à parier que tout le monde ne sortira pas vivant de l'auberge de Minnie...
Secrets de tournage :- La première affiche était un clin d'oeil au film culte La Chevauchée fantastique de John Ford, avec John Wayne.
- Début 2014, Tarantino avait décidé d'abandonner la réalisation de ce film car le scénario avait fuité sur internet.
- Quentin Tarantino a revendiqué l'influence des séries western des années 1960, comme Bonanza, The Virginian et The High Chaparral. Il a confié : " Le spectateur passe la moitié du temps à se demander quel personnage est bon et quel personnage est mauvais, et ils ont tous un passé trouble qui se révèle progressivement. Je me suis alors dit que je pourrais faire un film basé sur ce genre de personnages. Une bande de hors-la-loi piégés dans une pièce, avec une tempête de neige à l'extérieur, leur donner des flingues et voir ce qu'il se passe ensuite... ".