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Gustave courbet

Publié le 10 janvier 2016 par Aelezig

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Gustave Courbet, né le 10 juin 1819 à Ornans, près de Besançon (Doubs) et mort le 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz en Suisse, est un peintre et sculpteur français, chef de file du courant réaliste

Il est principalement connu pour le réalisme de ses œuvres opposées aux critères de l'Académisme et transgressant la hiérarchie des genres, comme Un enterrement à Ornans (1850), qui provoqua le scandale chez ses contemporains. Anticlérical, ami de Proudhon et proche des anarchistes, il fut l'un des élus de la Commune de Paris de 1871. 

Gustave Courbet est issu d’une famille aisée de propriétaires terriens, son père possède une ferme et des terres au village de Flagey où il élève des bovins et pratique l’agriculture. Gustave a quatre soeurs plus jeunes. A douze ans, Gustave entre au petit séminaire d’Ornans où il reçoit un premier enseignement artistique avec un professeur de dessin, disciple de la peinture préromantique d'Antoine-Jean Gros. Ensuite, il entre au Collège Royal de Besançon où, dans la classe des beaux-arts, il suit des cours de dessin dans la classe de Charles-Antoine Flajoulot, un ancien élève de Jacques-Louis David. Après des études considérées comme médiocres et qu’il abandonne, il part pour Paris vers la fin de 1839. Logé par son cousin Jules Oudot, il suit des études de droit mais parallèlement fréquente l’atelier du peintre Charles de Steuben. Son ami d’enfance Adolphe Marlet l’introduit à l’atelier de Nicolas-Auguste Hesse, un peintre d’histoire qui l’encourage à continuer dans la voie artistique. Courbet se rend aussi au musée du Louvre pour y étudier les maîtres, en particulier les peintres de l’école espagnole du XVIIe siècle Diego Vélasquez, Francisco de Zurbaran et José de Ribera. Il est admiratif du clair-obscur hollandais, de la sensualité vénitienne et du réalisme espagnol. Courbet est un œil, il a un sens unique de l'alchimie visuelle. Il est aussi influencé par les œuvres de Géricault.

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Le 21 juin 1840, Gustave Courbet est réformé du service militaire. Il s’installe dans son premier atelier rue de la Harpe. Il fréquente l'Académie de Charles Suisse, mais abandonne rapidement, jugeant les œuvres copiés, sans intérêt. Il décide alors de se former lui-même en dessinant et copiant de maîtres du passé.

En 1842, il peint un premier autoportrait dit Autoportrait au chien noir. D'autres autoportraits suivent, où il se représente en homme blessé ou en homme à la pipe. En 1845, il propose plusieurs toiles pour le Salon, le jury choisit de faire exposer le Guitarrero. Il a une relation avec Virginie Binet dont il a un enfant qu'il ne reconnaît pas.

À cette époque il fréquente la brasserie Andler, où il rencontre la bohème parisienne. Courbet est au cœur de l’effervescence artistique et politique. Il se lie avec des artistes qui veulent proposer une alternative à l’antagonisme romantisme-académique (tels que Charles Baudelaire, Hector Berlioz… dont il a fait des portraits). Sous l’impulsion de Champfleury, Courbet jette les bases de son propre style, le réalisme. Il veut s’inspirer des idéaux de la bohème. En août 1849, il fait un voyage en Hollande où il découvre les peintures de Frans Hals et Rembrandt.

En 1849, Courbet revient à Ornans où son père Régis lui a aménagé un atelier de fortune dans le grenier de la maison familiale de ses grands-parents. Ce retour aux sources va changer sa manière de peindre : il abandonne le style romantique de ses premiers autoportraits. Inspiré par son terroir, il crée un style qu’il qualifie lui-même de réalisme. Sa première œuvre de cette période est Une après-dinée à Ornans, tableau exposé au salon de 1849 qui lui vaut une médaille de seconde classe, et qui est remarqué par Ingres et Delacroix. 

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Il peint Un enterrement à Ornans, tableau ambitieux dont le grand format est habituellement destiné aux tableaux d’histoire, qui représente un enterrement où figurent plusieurs notables d'Ornans et les membres de sa famille. Au salon de 1851 lors de son exposition le tableau fait scandale auprès de la critique.

En 1852, il décide de se mettre à de grandes compositions de nus en vue de son prochain salon. Les baigneuses de 1853 crée beaucoup de controverse, on voit deux femmes, dont une nue avec un voile. C’est une femme normale et non idéalisée, ce qui choque la société de l'époque. L'origine du monde de 1866 est plus académique dans sa facture... mais très provocateur.

En 1855, avec une série d’ambitieux tableaux, Courbet se montre sensible aux traditions mais aussi aux avancées des jeunes générations (Manet en tête). La série des natures mortes est réalisée en 1862, lorsqu’il séjourne en Saintonge à l’invitation du mécène éclairé Étienne Baudry. Courbet comprend l’importance de ce thème, qui ouvre la voie aux compositions impressionnistes.

Le 6 mars 1860, il achète à Ornans l’ancienne fonderie Bastide, bâtiment dans lequel il aménage sa maison et un grand atelier, restant dans ce lieu jusqu'à son exil en 1873 en Suisse.

En 1862-1863, il séjourne à Saintes et participe, avec Jean-Baptiste Corot, Louis-Augustin Auguin et Hippolyte Pradelles à un atelier de plein air baptisé « groupe du Port-Berteau » d'après le nom du site des bords de la Charente adopté pour leurs séances communes de peinture. Une exposition collective réunissant 170 œuvres est présentée au public le 15 janvier 1863 à l’Hôtel de Ville de Saintes. 

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Ses idées républicaines et socialistes lui font refuser la Légion d'honneur en 1870. Après la proclamation de la République le 4 septembre 1870, il est nommé président de la commission des musées et délégué aux Beaux-Arts ainsi que président de l'éphémère Fédération des Artistes. Il prend une part active à la Commune de Paris. Aux élections complémentaires du 16 avril 1871, il est élu au Conseil de la Commune et délégué aux Beaux-Arts. Le 17 avril 1871, il est élu président de la Fédération des artistes. 

Il propose au Gouvernement de la Défense nationale le déplacement de la Colonne Vendôme, qui évoque les guerres napolénoniennes, aux Invalides. La Commune décide de l’abattre et non de la déboulonner la colonne Vendôme.

Courbet démissionne de ses fonctions en mai 1871, protestant contre l'exécution par les Communards de Gustave Chaudey, qui, en tant que maire-adjoint, avait fait tirer sur la foule le 22 janvier 1871. Après la Semaine sanglante il est arrêté le 7 juin 1871 et est condamné à six mois de prison, à une amende et au paiement des frais de procédure. Comme il est malade, il est transféré le 30 décembre 1871 dans une clinique de Neuilly où il reste jusqu'en avril 1872.

Son engagement dans la Commune lui valut de la part de nombreux écrivains une hargne d'une violence inouïe. 

En mai 1873, le nouveau président de la République, le maréchal de Mac-Mahon, décide de faire reconstruire la colonne Vendôme aux frais de Courbet... Il est acculé à la ruine, ses biens mis sous séquestre, ses toiles confisquées. Il s'exile en Suisse, à la Tour-d-Peilz, près de Vevey. 

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Il peint, sculpte, expose et vend ses œuvres. Il reçoit des encouragements de l'étranger : en 1873, invité par l'association des artistes autrichiens, il expose 34 tableaux à Vienne ; le peintre James Whistler le contacte pour exposer des œuvres à Londres ; aux Etats-Unis, il a sa clientèle et il expose régulièrement à Boston depuis 1866. La demande de tableaux est tellement importante depuis 1872 que Courbet ne peut suivre et s'est assuré la collaboration d'« aides » qui préparent ses paysages. Courbet ne faisait aucun mystère de ce mode de production. On sait, en outre, que Courbet n'hésite pas à signer de temps à autre un tableau peint par l'un ou l'autre de ses collaborateurs. 

Fêtard porté sur l'alcool et les femmes, ses excès ont des répercussions sur son état de santé qui se dégrade durant la dernière période de sa vie : il continue de grossir et est très diminué par une incurable hydropisie stomacale et abdominale.

Il meurt d'une maladie d'une fois en 1877.

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D'après Wikipédia


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