Tout découvreur peut reculer devant la nouveauté qu’il a produite et « préférer » un développement rassurant à la dure cohérence de son propos. Freud aperçoit le monisme pulsionnel en 1919, évoquant la lutte entre une pulsion unique et les influences extérieures qui détournent le vivant de son but – échapper à la tension vitale -, mais y renonce aussitôt pour substituer à cette figure celle, plus conforme au « bon sens », de deux pulsions, Eros et mort, en conflit. Une telle substitution – la lutte entre deux pulsions au lieu de la lutte entre une pulsion et un contexte –, n’allait pas être sans conséquence sur la clinique psychanalytique…Lire la suite...
Tout découvreur peut reculer devant la nouveauté qu’il a produite et « préférer » un développement rassurant à la dure cohérence de son propos. Freud aperçoit le monisme pulsionnel en 1919, évoquant la lutte entre une pulsion unique et les influences extérieures qui détournent le vivant de son but – échapper à la tension vitale -, mais y renonce aussitôt pour substituer à cette figure celle, plus conforme au « bon sens », de deux pulsions, Eros et mort, en conflit. Une telle substitution – la lutte entre deux pulsions au lieu de la lutte entre une pulsion et un contexte –, n’allait pas être sans conséquence sur la clinique psychanalytique…Lire la suite...