Après plus d’une année sans apercevoir son museau blanc ou brun, l’hermine m’a fait l’honneur d’une brève apparition au hasard d’une balade sur les crêtes du Jura neuchâtelois. Après avoir discrètement sorti la tête d’un promontoire neigeux sur laquelle elle demeurait presque invisible, l’hermine a soudain pris la poudre d’escampette pour fondre dans une galerie de campagnol. Le moment fugace ne m’aura laissé le temps que de claquer 3 photos. Après de longues minutes d’attente, la dame blanche en ressort une proie dans la gueule pour filer en direction du mur de pierres sèches adjacent. Elle y déposera son repas avant de disparaître je ne sais où, sans doute à la recherche d’une autre victime pour agrandir son garde-manger en prévision de jours de disette.
Val-de-Travers, le 10 janvier 2016