Hooligans - 3/10

Un film de Lexi Alexander (2005 - USA, UK) avec Elijah Wood, Marc Warren, Charlie Hunman, Claire Forlani

Anecdotique.

L'histoire : Matt est renvoyé de Harvard ; on a découvert de la cocaïne, caché à l'insu de son plein gré dans son armoire par son colocataire, fils de riches et donc immédiatement innocenté. Tous les rêves de Matt sont brisés et il décide de rejoindre un temps sa soeur à Londres où elle a épousé un Anglais. Ce dernier a un frère, Steve, visiblement peu apprécié du couple, car oisif, sans gêne, bagarreur, amateur de cuites au pub avec ses potes. Matt intègre cependant sa bande, un peu par hasard, parce que Steve l'a un jour traîné avec lui et qu'ils l'ont trouvé rigolo, l'Américain, et que lui est content de voir de nouvelles têtes. Mais il s'agit de hooligans, qui sèment la terreur lors des matches de foot et adorent les combats contre d'autres groupes de supporters.

Mon avis : Bof, bof, bof. Une historiette sans grand intérêt qui semble vouloir justifier le mode de vie de ces bandes de loubards archi-violents ; les pauvres petits, pensez donc, tous au chômage, vivant dans des milieux défavorisés, il faut bien qu'ils s'occupent. Du vu et revu donc, avec un message sociétal totalement cliché. Heureusement une petite surprise scénaristique nous réveille quelque peu aux 3/4 du film. 

Le plus gênant, c'est la morale du film. Car outre l'apologie évoquée ci-dessus, déculpabilisant ces jeunes, elle tend même sur la fin à carrément glorifier leur conduite : le héros, c'est celui qui sait se défendre, qui se bat, qui se montre le plus fort, qui fait de sa rébellion contre cette méchante société un idéal viril et romanesque. Et ceux qui ne se battent pas sont des tapettes.

Je suis une tapette.

Il paraît que dedans le film, il y a de vrais hooligans qui jouent... waouh. J'ai peur. Paraît aussi que les Américains ont eu du mal à convaincre les Britanniques de donner leur indispensable participation, car ces derniers avaient peur de donner une mauvaise image de leur pays. C'est pour ça qu'on y trouve cette volonté de justifier ? Mmm. Bizarre.

Très curieusement, je découvre ce matin que les critiques ne sont pas si mauvaises. Certains trouvent justement bien que pour une fois ce ne soit pas un procès à charge. Bon. OK. Et que les mômes sont super crédibles. Tu m'étonnes, ce sont des vrais ! Bon. OK. Heureusement, il y en a aussi qui parlent de complaisance et d'éloge nauséabond. Yes, ceux-là ont vu le même film que moi. Y a même TéléCinéObs qui utilise le mot "révisionnisme" ; bien vu !

Les spectateurs ne sont pas emballés non plus. 100.000 entrées.

Il existe deux suites ; on a la 2. Flûte. Je crois que mon homme est capable de vouloir regarder... Non pas qu'il ait trouvé ça bien, mais par pure curiosité : il est pire que moi !

Bon en tout cas, point positif, ça rentre dans le Challenge, catégorie Film ayant une suite !