Le conseil des droits de l'Homme de l'ONU approuve à l'unanimité le rapport de la Tunisie

Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, réuni lundi à Genève, en sa 2ème session d'évaluation périodique universelle (EPU), de la situation des droits de l'Homme dans le monde, a approuvé, à l'unanimité le rapport de la Tunisie sur les droits de l'Homme. Le groupe de travail relevant du Conseil avait déjà approuvé le rapport de la Tunisie, le 8 avril 2008, au cours de la première session d'évaluation périodique universelle.
Lors de cette deuxième session, les Etats qui sont intervenus ont salué les mesures pratiques prises par la Tunisie pour concrétiser les décisions annoncées au cours de la première session de l'EPU.
Il s'agit, notamment, de la ratification du protocole additionnel à la convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination contre la Femme et de la convention internationale sur les droits des handicapés et son protocole additionnel, ainsi que le retrait des réserves formulées vis-à-vis de la convention internationale des droits de l'enfant et la présentation de rapports périodiques spéciaux sur les droits de l'enfant et de la femme, et sur la discrimination raciale.
Les Etats participants à cette session se sont, par ailleurs, félicités de l'étape importante franchie, récemment, par la Tunisie, à travers l'adoption d'un projet de loi renforçant les attributions du Comité supérieur des droits de l'Homme et des libertés fondamentales et confortant son autonomie administrative et financière.
Les représentants des pays participants ont souligné que ces mesures entrent dans le cadre de la consolidation des acquis accomplis par la Tunisie sur la voie de l'adhésion au dispositif international des droits de l'Homme, de la protection des libertés individuelles et publiques, de la consécration du pluralisme, de la promotion de la situation de la femme, de l'instauration de mécanismes et de législations permettant de préserver les droits de l'Homme en général, notamment celles portant sur l'éradication de la pauvreté et la protection des catégories sociales à besoins spécifiques.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Béchir Tekkari, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, qui a présidé la délégation tunisienne, à cette deuxième session, a mis l'accent sur l'importance majeure accordée par la Tunisie à cette instance internationale, ce qui reflète son souci de renforcer sa coopération avec toutes les institutions onusiennes, pour consolider son dispositif national des droits humains.
Il a fait remarquer que la Tunisie prend en considération tous les avis et recommandations du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.
Le ministre a ajouté que la communauté internationale fait face, aujourd'hui, à de grands défis, notamment, le terrorisme et l'extrémisme, l'augmentation de la pauvreté et de la famine, en raison de la flambée des cours des hydrocarbures et des produits alimentaires sur les marchés mondiaux.
Il a expliqué que cette situation impose à la communauté internationale d'accélérer la dynamique de concrétisation de la décision de l'Assemblée générale de l'ONU relative à la création du Fonds mondial de solidarité adoptée suite à l'initiative du président Zine El Abidine Ben Ali.
Pour leur part, les représentants des ONG ont souligné l'importance des mesures contenues dans le rapport de la Tunisie au Conseil des droits de l'Homme, les qualifiant d'initiatives positives, dans un processus qui a besoin d'être consolidé en permanence, à travers la mise en oeuvre des recommandations du Conseil des droits de l'Homme.