Magazine High tech

Juripop contre Uber : Les détails de la mise en demeure

Publié le 08 janvier 2016 par _nicolas @BranchezVous
Juripop contre Uber : Les détails de la mise en demeure Québec

La clinique Juripop somme Uber Canada de rembourser ses clients pour les tarifs démesurés du jour de l’An.

Lors d’une conférence de presse qui se déroulait aujourd’hui, Juripop a déclaré qu’elle demandait à ce que «tous les consommateurs adhérents soient remboursés de la différence entre la facture qu’ils ont reçue et le coût normal ou raisonnable sur service qu’ils ont sollicité».

<="">LIRE ÉGALEMENT : Juripop contre Uber : Les détails de la mise en demeure

«Uber se targue d’être un service abordable sur toutes les tribunes. Ces augmentations de tarifs, qui pouvaient atteindre plus du quintuple du prix régulier, sont à notre avis trompeuses, disproportionnées et abusives, les Québécois ont rejeté de telles pratiques il y a plusieurs années par le Code civil et la Loi de protection du consommateur», a présenté Marc-Antoine Cloutier, président de Juripop et associé du cabinet Deveau Avocats.

Aux yeux de Juripop, le contrat qui lie Uber aux utilisateurs de son application est abusif.

La mise en demeure aurait été transmise à Uber Canada jeudi à 15h, et si l’entreprise ne répond pas à la demande de Juripop, la clinique juridique déposera un recours collectif devant les tribunaux.

«Uber a profité de sa position de monopole de service du genre pour augmenter ses tarifs lors d’une soirée de célébrations. Considérant les nombreuses publicités d’Uber ainsi que les propos tenus par le représentant de l’entreprise à l’effet qu’UberX était deux fois moins cher qu’une course en taxi, vous pouvez vous imaginer la surprise que j’ai eue en lisant la facture qui m’a été envoyée», a affirmé Catherine Papillon, une cliente d’Uber dont le trajet de moins de 10 km lui a coûté 97,12$ dans la nuit du Nouvel An.

Aux yeux de Juripop, le contrat qui lie Uber aux utilisateurs de son application est abusif.

«Uber ne peut simplement pas se cacher derrière un prétendu consentement donné par un consommateur sur l’application compte tenu du contexte de la présente affaire ainsi que des publicités publiées par Uber qui ont induit les consommateurs en erreur», a déclaré Me Cloutier. «Le Code civil du Québec et la Loi sur la protection du consommateur protègent les individus contre ce genre de tactiques», a-t-il ajouté.

Uber maintient sa position

Sans surprise, Uber a réagi à cette démarche en soulignant que la fluctuation des prix n’a jamais été cachée. «Il est important de rappeler que les utilisateurs sont clairement mis au courant si le prix dynamique est en fonction, qu’ils doivent accepter la surcharge et même entrer manuellement le multiple dans l’application», a déclaré Jean-Christophe de La Rue, porte-parole d’Uber Canada, au journal Métro.

«De plus, ils peuvent décider d’attendre et demander à être avertis lorsque les prix reviendront à la normale. Ils peuvent même demander une estimation du prix de la course à même l’application en entrant simplement leur destination. Uber était une option fiable lors du réveillon du Nouvel An afin de reconduire les gens chez eux en sécurité. Cette fiabilité n’aurait pas été possible sans les prix dynamiques», a-t-il conclu.

Selon l’entreprise, les surcharges lors de la soirée du Nouvel An ont été en moyenne de 2,2 supérieures au prix moyen à Montréal.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


_nicolas 159485 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine