Il y a déjà longtemps que le monde de l’édition avait pris le pas du livre numérique, mais le secteur continue d’innover de diverses manières.
Une maison d’édition brésilienne, L&PM Editores, a décidé d’innover en plaçant des petites puces RIFD (Radio Frequency IDentification) dans les quatrièmes de couverture de ses livres les transformant ainsi en véritables titres de transport. L’opération, appelée « Ticket Books », permet au lecteur de prendre le métro dix fois et ensuite de recharger son livre s’il n’a pas encore eu le temps de terminer la lecture pendant ses trajets. Parmi les auteurs proposés, on retrouve Agatha Christie ou encore Pablo Neruda. Dix titres ont pour le moment été sélectionnés pour faire partie de ce projet. Quand on sait qu’un brésilien moyen ne lit que deux livres par an, on se dit que cette idée un peu gadget peut être un excellent moyen de leur remettre le pied à l’étrier. C’est aussi une première étape pour faire du livre un objet connecté qui a toute sa place dans la ville et les transports de demain.
Mais les éditeurs ne s’arrêtent pas là. Pour éviter aux gens de passer de longues attentes sur leurs téléphones portables, des distributeurs publics d’histoires courtes ont été mis en place dans les administrations de grandes villes françaises comme Lyon ou Grenoble. La start-up Short Edition est à l’origine de l’initiative et dit s’être inspirée des distributeurs de boissons et confiseries. Ils choisissent principalement de la littérature populaire accessible mais de bonne qualité pour redonner aux gens le plaisir de lire. On peut aussi trouver des bandes dessinées ou encore des poèmes dans le choix proposé.
Ces micro oeuvres sont imprimables gratuitement sur des petits feuillets de papier par une machine louée par les mairies et ensuite mises à disposition dans les salles d’attente. Le succès de cette initiative est aussi important auprès des auteurs puisque 30 000 oeuvres sont déjà disponibles. On peut maintenant s’attendre à une déclinaison du concept dans de nombreux autres lieux d’attente comme chez le médecin, à la Poste ou encore dans les aéroports. Cette initiative qui cherche à améliorer le quotidien des communautés replace elle aussi la lecture au coeur de la ville. La Smart City peut donc contrairement à ce que l’on pourrait intuitivement penser être une alliée de la littérature.