Il a été ouvert en 1887 et fut l'un des plus grands cafés de Budapest ; c'était un endroit fréquenté par les artistes, journalistes et penseurs, un lieu où se nouaient et se dénouaient relations et amitiés, où se relayaient les nouvelles de la ville et du monde. Il se trouvait à proximité, d'ailleurs, des librairies et des universités. Un journal y était même édité, sur la grande "table ronde centrale", constituée en fait d'un cercle de petites tables rondes. Un second y est né.
Au tournant du siècle, le propriétaire, Gyozo Meszaros, se voit confronté à deux problèmes : les grèves, incluant celle de ses serveurs, et la concurrence de nouveaux cafés plus modernes. Il résolut le premier en devenant lui-même un activiste dans les mouvements sociaux et le second en fermant temporairement le café, pour le refaire entièrement. Il partit à la guerre, puis revînt. Dans les années 20, le Café Central retrouve son effervescence et Meszaros se fait même mécène, encourageant jeunes écrivains et artistes à venir chez lui.
Mais en 1949, c'est la nationalisation. Tous les biens privés sont confisqués par l'Etat. Le Café Central est fermé et transformé en cantine pour les ouvriers qui construisent le métro.
Puis il devient successivement un club universitaire, puis une galerie de jeux dans les années 90.
Aujourd'hui, il est enfin redevenu le café d'autrefois et les écrivains y sont revenus. Il fait également restaurant et on peut y apprécier toutes les spécialités hongroises.
A voir un jour !