L’antidépresseur paroxétine (Deroxat®) avait déjà » fait parler de lui » avec une étude internationale, publiée dans le British Medical Journal documentant le risque de pensées suicidaires chez les enfants et adolescents, à qui l’antidépressseur est fréquemment prescrit et pour lesquels la notice le décrit comme généralement bien toléré et efficace en traitement de la dépression. Ici, c’est » une tendance constante » dans les études examinées, à l’association paroxétine et risque accru de malformations congénitales, qui est révélé par cette méta-analyse. De nouvelles données qui viennent alimenter un débat de longue date
Les chercheurs ont compilé et examiné les données de 23 études portant sur des femmes ayant pris la paroxétine durant les 3 premiers mois de leur grossesse vs des femmes sans traitement. L’analyse aboutit, avec la paroxétine,
· à un risque global de malformations congénitales accru de 23% ,
· Et à un risque global de malformations accru de 28%.
ØCependant, il faut préciser que l’assiette de risque reste faible, soit environ 3,69% pour les femmes ayant pris la paroxétine vs un risque moyen de 1% de malformations congénitales majeures et de 3% de malformations cardiaques.
Cette méta-analyse ne documente pas la relation d cause à effet, mais juste l’association, cependant les chercheurs confirment une tendance constante au fil des études montrant ce risque accru de malformations majeures de malformations cardiaques. Donc un rapport bénéfice-risque à peser soigneusement chez la femme enceinte.
Source:British Journal of Clinical Pharmacology November 27 2015 DOI: 10.1111/bcp.12849The risk of major cardiac malformations associated with paroxetine use during the first trimester of pregnancy: A systematic review and meta-analysis.
GROSSESSE et ANTIDÉPRESSEURS: Un certain risque d’anomalies de naissance–