“Les joueurs se sont très bien comportés sur les terrains. Il y a
eu assez peu de cartons jaunes, et pas de carton rouge. Les joueurs,
qui portent le mot +respect+ sur le maillot, se sont très bien
comportés” a souligné William Gaillard, directeur de la communication de l’UEFA. Si on ne peut que féliciter l’attitude sur le terrain, on ne peut en revanche que condamner les évènements d’Allemagne-Autriche.
0 : c’est le nombre de cartons rouges sortis pour la première journée des phases de poule. En ce début de l’Euro, les arbitres n’ont pas énormément sanctionné les seize équipes excepté pendant l’affiche Italie-Pays-Bas. Si l’on peut regretter quelques simulations, nous pouvons nous réjouir d’un engagement raisonnable qui rend les matchs agréables et vivants. Mais rappelons qu’aucune équipe n’a besoin de se livrer dans ces premières rencontres. Le rythme va augmenté peu à peu et les matchs couperets du troisième et dernier tour de poule devraient malheureusement accoucher de quelques tacles méchants comme cela est souvent le cas dans les grandes compétitions.
L’Uefa souligne aussi le bon comportement général des supporters : “Contrairement à ce que nous avions observé au cours des deux années
passées, les hymnes des équipes adverses n’ont pas été sifflés, mais au
contraire souvent applaudis” ajoute William Gaillard. La fête côté tribune bat son plein. Mais certains sont quand même exempts des félicitations et méritent les fameux cartons rouges.
Suisse-Turquie, la revanche. En première mire, les supporters allemands. Pourtant vainqueurs sur le terrain, une poignée de fans de la mannschaft a été interpellée le 8 juin dernier en compagnie de supporters polonais. Ces pseudos-supporters allemands n’ont rien trouvé de mieux que de scander des slogans antisémites et xénophobes à l’encontre des polonais. Certains allemands ont décidément bien du mal à se tenir. Après le drame du gendarme Daniel Nivel pendant la coupe du monde 1998 (attaqué par des hooligans) et les péripéties du mondial 2006, ces nouvelles arrestations montrent que le fléau des hooligans n’est pas encore totalement endigué.
Excepté ces 157 arrestations après le match Allemagne-Pologne, le début de l’Euro a été assez propre tant sur la pelouse que côté tribunes. Il va falloir suivre maintenant avec attention la rencontre Turquie-Suisse, revanche du match de barrage comptant pour la coupe du monde 2006. Lors de cette rencontre, les deux équipes en étaient venues aux mains. Les joueurs et l’encadrement des deux nations avaient déclenché une bagarre générale où l’auxerrois Stéphane Grichting fut gravement blessé. Les Turcs s’étaient rendus coupables de gestes déplorables. Suite à ce triste spectacle, la Turquie avait été sanctionné de trois matchs de suspension de terrain et d’une amende de 130 000 €. Les Suisses ne furent pas exempts de tout reproche avec un hymne Turc copieusement sifflé et une insulte d’Alexander Frei émise en direction de l’entraîneur Fatih Terim.
La leçon semble avoir été retenue par les deux équipes. Les arbitres, tant critiqués avant la compétition mais si efficaces depuis le début de l’Euro, devront s’employer pour tenir un match qui s’annonce électrique.