Le jeu politique étriqué n’est plus de mise, ce que CAMUS appelait « le médiocre pouvoir » se révèle au grand jour. Les intérêts locaux et nationaux ont guidé les postures, largement aidés par les lobbies qui de fait pilotent le quotidien en lieu et place des élus. L’intérêt supérieur, celui de l’humanité, celui de la « CONSCIENCE DE LA TERRE » a été relégué au rang de l’incantatoire. C’est dans l’action qu’il faut être. Une action pédagogique et comportementale portée par le citoyen acteur de son destin, consommateur de biens et services vertueux, protecteur d’entreprises de proximité, initiateur de réponse innovantes dans l’utilisation du denier public.
C’est l’ambition de LIBR’ACTEURS, en toute liberté ou au sein des structures collectives (associations ou mouvements) que nous animerons ou aux quelles nous collaborerons. Nous avons travaillé depuis longtemps sur les typologies de comportement des citoyens, en partant de l’histoire de la démocratie athénienne, et en passant par ROUSSEAU, MONTESQUIEU, DESCARTE, CONDORCET, et plus près de nous R BOUDON, E MORIN, ou M CROZIER.
Dans ce cadre c’est TOCQUEVILLE qui nous a fourni le fil conducteur en affirmant qu’une démocratie riche et féconde n’est possible qu’à partir d’une vie associative dense, lieu privilégié de l’engagement du plus grand nombre dans la vie publique.
C’est un constat que nous partageons par expérience, et par l’animation du réseau associatif depuis les années 60. L’abstention, le vote blanc ou protestataire, sont autant de révélateurs de l’évitement de nombreux citoyens qui répugnent à mettre en perspective dynamique et constructive, leur expérience alors même que « l’administration de la cité » (la vraie politique), les inquiète et ne répond pas à leurs attentes. C’est cet éclairage que nous allons porter, pour montrer qu’une collectivité peut être harmonieuse, si elle n’est pas uniquement l’addition d’intérêts et de croyances figées, mais les synergies et résultantes qui en découlent. Le citoyen est concerné par tous les sujets même ceux ou il se dit incompétent, dans une forme de pudeur qui arrange bien le « POLITIQUE », monde à part, avec ses codes ou le citoyen n’a rien à faire. Nous croyons qu’il est temps de briser ce que j’appelle le postulat du politique (hypostase), qui conduit un Président de la République à dire sans rire que la politique est un vrai métier et que les experts de la société civile n’ont rien à y voir. Nous reviendrons sur ce qu’est la Société Civile utilisée à toutes les sauces dans un autre billet.
Nous allons donc nous attacher à élargir le casting pour 2017, en utilisant les 18 mois qui nous restent, en tamisant le tissu associatif et le paysage citoyen, pour y repérer « les pépites humaines », qui répondraient au profil que nous allons établir.
Nous allons nous ériger en véritable « chasseur de tête », pour sélectionner quelques hommes et femmes que nous proposerons aux donneurs d’ordre que sont les citoyens. Les nouvelles techniques d’information et de communication (NTIC) et l’appui de raisons sociales avides de responsabilité sociale (RSE), devraient nous permettre l’organisation matérielle d’une convention citoyenne qui dégagera le meilleur CITOYEN CANDIDAT pour 2017.
Cette démarche ne fait pas obstacle à l’observation attentive des autres initiatives, à la participation éventuelle aux primaires des politiques en place, et surtout à l’admission dans notre liste d’un citoyen jouissant déjà d’une notoriété politique affirmée. Cette même systémique est applicable à l’échelle de chaque circonscription législative, pour proposer au suffrage le citoyen, libre des fourches caudines des partis, qui siégera à l’Assemblée Nationale pour voter les réformes indispensables, mises en œuvre par un gouvernement resserré composé de vrais experts, en charge d’un Ministère et aptes à ne pas tomber dans les rets des lobbies et de la haute fonction publique.
R HASSELMANN.