Lors de la création de PROVIDENTIEL, devenu LIBR’ACTEURS nous
avions choisi, de rendre le citoyen acteur de son destin, et traduit cette
grande ambition dans notre charte.
Cela passe dans notre esprit, par une refondation radicale de notre
gouvernance démocratique, par la fin du cumul des mandats et de ce jeu
politique biseauté, par de petits arrangements entre amis. Certains nous ont
taxé de vouloir faire porter le chapeau à des élus respectables, sur le thème
du TOUS POURRIS.
De fait la réalité dépasse la fiction et chaque jour apporte de
l’eau à notre moulin. Des voix se font entendre, de plus en plus
nombreuses, pour dénoncer une situation intolérable. Nous ne reprendrons pas
ici la liste des commentaires et billets, qui dénoncent, les statistiques
truquées, les reniements de promesses, les alliances contre nature, ou les
petits accommodements pour flatter une clientèle électorale.
Il est désormais impératif de sortir du carcan dans lequel les
appareils politiques essayent de nous enfermer pour garder la main, les
mandats…et les finances publiques attachées ! Il faut sauter le pas
et être plus ambitieux. Il est de plus en plus urgent de voir la société
civile, la vraie, prendre en main sa destinée, en forgeant des instruments
d’un modèle nouveau, que nous avons appelé le parti « sui generis ».
Le jeu politique étriqué n’est plus de mise, ce que CAMUS appelait « le médiocre pouvoir »
se révèle au grand jour. Les intérêts locaux et nationaux ont guidé les
postures, largement aidés par les lobbies qui de fait pilotent le quotidien en
lieu et place des élus. L’intérêt supérieur, celui de l’humanité,
celui de la « CONSCIENCE DE LA TERRE » a été relégué au rang de
l’incantatoire.
C’est dans l’action qu’il faut être. Une action
pédagogique et comportementale portée par le citoyen acteur de son destin,
consommateur de biens et services vertueux, protecteur d’entreprises de
proximité, initiateur de réponse innovantes dans l’utilisation du denier
public.
C’est l’ambition de LIBR’ACTEURS, en toute liberté ou
au sein des structures collectives (associations ou mouvements) que nous animerons
ou aux quelles nous collaborerons.
Nous avons travaillé depuis longtemps sur les typologies de
comportement des citoyens, en partant de l’histoire de la démocratie
athénienne, et en passant par
ROUSSEAU, MONTESQUIEU, DESCARTE, CONDORCET, et plus près de nous R
BOUDON, E MORIN, ou M CROZIER.
Dans ce cadre c’est TOCQUEVILLE qui nous a fourni le fil
conducteur en affirmant qu’une démocratie riche et féconde n’est possible
qu’à partir d’une vie associative dense, lieu privilégié de
l’engagement du plus grand nombre dans la vie publique.
C’est un constat que nous partageons par expérience, et par
l’animation du réseau associatif depuis les années 60. L’abstention,
le vote blanc ou protestataire, sont autant de révélateurs de l’évitement
de nombreux citoyens qui répugnent à mettre en perspective dynamique et constructive,
leur expérience alors même que « l’administration
de la cité » (la vraie politique), les inquiète et ne répond
pas à leurs attentes.
C’est cet éclairage que nous allons porter, pour montrer
qu’une collectivité peut être harmonieuse, si elle n’est pas
uniquement l’addition d’intérêts et de croyances figées, mais les
synergies et résultantes qui en découlent.
Le citoyen est concerné par tous les sujets même ceux ou il se dit
incompétent, dans une forme de pudeur qui arrange bien le
« POLITIQUE », monde à part, avec ses codes ou le citoyen n’a
rien à faire.
Nous croyons qu’il est temps de
briser ce que j’appelle le postulat du politique (hypostase), qui conduit
un Président de la République à dire sans rire que la politique est un vrai
métier et que les experts de la société civile n’ont rien à y voir.
Nous reviendrons sur ce qu’est la Société Civile utilisée à
toutes les sauces dans un autre billet.
Nous allons donc nous attacher à élargir le casting pour 2017, en
utilisant les 18 mois qui nous restent, en tamisant le tissu associatif et le
paysage citoyen, pour y repérer « les
pépites humaines »,
qui répondraient au profil que nous allons établir.
Nous allons nous ériger en véritable « chasseur de tête »,
pour sélectionner quelques hommes et femmes que nous proposerons aux donneurs d’ordre
que sont les citoyens. Les nouvelles techniques d’information et de
communication (NTIC) et l’appui de raisons sociales avides de
responsabilité sociale (RSE), devraient nous permettre l’organisation matérielle
d’une convention citoyenne qui dégagera le meilleur CITOYEN CANDIDAT pour 2017.
Cette démarche ne fait pas obstacle à l’observation attentive des
autres initiatives, à la participation éventuelle aux primaires des politiques
en place, et surtout à l’admission dans notre liste d’un citoyen
jouissant déjà d’une notoriété politique affirmée.
Cette même systémique est applicable à l’échelle de chaque
circonscription législative, pour proposer au suffrage le citoyen, libre des
fourches caudines des partis, qui siégera à l’Assemblée Nationale pour
voter les réformes indispensables, mises en œuvre par un gouvernement resserré
composé de vrais experts, en charge d’un Ministère et aptes à ne pas
tomber dans les rets des lobbies et de la haute fonction publique.
R HASSELMANN.