Critiques Séries : American Horror Story : Hotel. Saison 5. Episode 11.

Publié le 07 janvier 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

American Horror Story : Hotel // Saison 5. Episode 11. Battle Royale.


La profondeur des personnages est mise à rude épreuve dans un épisode qui tente d’équilibrer les choses sans pour autant briller. Je m’attendais à ce que « Battle Royale » sache être à la hauteur des attentes mais c’est le premier épisode de cette saison qui m’ait réellement déçu. Ce n’est qu’une petite déception mais c’est cette impression que finalement, American Horror Story : Hotel n’arrive pas à aller plus loin et est un peu coincée avec ses personnages et son récit. Ce que je trouve dommage c’est qu’il y ait largement de la place pour faire évoluer les émotions des personnages mais pas suffisamment d’évolution en tant que tel. D’autant plus que cet épisode ne donne pas vraiment de place non plus à certains éléments pour exister de façon logique et intelligente. L’histoire de Sally n’est pas celle qui m’intéresse le plus et elle semble être uniquement là pour remplir un peu un épisode qui rame à côté pour trouver des idées et faire avancer le reste. C’est un peu répétitif dans sa formulation, peut-être que de toute façon le problème est American Horror Story : Hotel en elle-même, car dans sa façon de gérer le sous-texte, on a l’impression de retrouver des tas de choses que l’on avait déjà vu ailleurs dans la série.

Voire Angela Bassett et Gabourey Sidibe en face à face est assez sympathique cependant c’était une scène assez bien présentée qui a son charme. Cela permet aussi de rappeler un peu que cette saison c’est une réflexion sociale. C’est cependant dommage de voir Queenie dans un épisode afin de l’éliminer dans ce même épisode. Surtout dans une situation qui n’aurait probablement pas dû avoir lieu. Pour ce qui est de la Countess, elle apporte elle aussi un petit truc à cet épisode, pas seulement par rapport à cette histoire de contamination vampirique (car pour moi c’est du vampirisme, même si American Horror Story : Hotel veut nous dire que ce n’est pas exactement ça, que c’est un virus ancien, etc.). C’est d’ailleurs toujours étrange de voir cette série tenter de réinventer le mythe du vampire aussi bien. J’aime beaucoup ce qui est fait de ce point de vue là car cela sort un peu des sentiers battus par les séries de vampire qui ont fleuries à un moment comme des champignons. Il y a une vraie volonté et cela se ressent de casser certains codes cette année, mais ce que je trouve dommage c’est que la série ne se donne pas ici les moyens de le faire complètement. J’aurais tellement apprécié que cela soit un peu plus présent, plus pertinent aussi.

Mais malheureusement, ce n’est pas vraiment ce à quoi on a le droit. Le récit reste un peu tiraillé entre certaines idées et d’autres trucs beaucoup moins efficaces. Les stéréotypes de cet épisode ne sortent pas la série de certain de ses carcans et c’est dommage car je suis persuadé que American Horror Story : Hotel est capable de beaucoup plus dans ces trois derniers épisodes. D’autant plus qu’il y a une vraie histoire à suivre au fil des épisodes et que celle-ci fonctionne assez bien dans son ensemble. Ce n’est pas comme si American Horror Story : Hotel était partie en sucette dès le départ comme Coven ou Freak Show en leur temps. Il y a ici une réflexion plus forte sur la parentalité, sur le fait d’être père/mère et de ne pas toujours savoir comment gérer sa famille (cela passe par John mais pas seulement, cela passe ici en l’occurrence par la Countess et cette vision protectrice qu’elle cherche à nous délivrer). Finalement, je suis donc déçu du résultat étant donné que l’ensemble des choses ne fonctionne pas toujours ici. J’espère retrouver Ramona et Liz en forme dans le prochain épisode par exemple avec des choses à raconter préparant la conclusion de la saison plutôt que des errances qui donnent l’impression que finalement Hotel ne sait pas plus où aller que les précédentes saisons de la série. Ce serait dommage de tout casser à trois épisodes de la fin…

Note : 4/10. En bref, déception pour un épisode important de l’histoire.