Les pratiques politiques changeront elles ? (ma région)

Publié le 07 janvier 2016 par Falconhill
L’article du journaliste Hervé Denyons dans le Point relate l’élection de la nouvelle président de région, la socialiste Carole Delga. Son article s’intitule « En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Carole Delga ne fait déjà plus l’unanimité ». Et comme il est indiqué en introduction à l’article : « L'ex-secrétaire d'État au Commerce ne semble pas prête à renoncer aux bonnes vieilles méthodes de gouvernance... ». Celles-là même qu’à chaque soir d’élection, quand on voit les scores énormes du FN ou de l’abstention, on promet de changer.
En dépit des promesses de changement liées notamment à la menace frontiste, la benjamine des présidents de région ne semble pas prête à renoncer aux bonnes vieilles méthodes de gouvernance. Ainsi, alors que dans certaines régions comme la Normandie, les exécutifs ont décidé de faire des économies, à commencer par les indemnités des élus, les 158 conseillers régionaux de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées vont, eux, bénéficier d'une augmentation conséquente. Une mesure mécanique prévue par la loi puisque la nouvelle grande région affiche désormais plus de 3 millions d'habitants. Chaque élu verra ainsi son indemnité passer de 2 280 à 2 661 euros par mois. Un joli coup de pouce. Davantage même, s'il est membre de la commission permanente. Cette fameuse commission compte de droit tous les vice-présidents de la région.   Et là encore, si certaines régions préfèrent limiter le nombre de vice-présidences, et ainsi faire des économies, Carole Delga a décidé, comme ses prédécesseurs, de désigner le nombre maximal de vice-présidents prévus par la loi, soit 15. Presque le gouvernement de certains pays. On y retrouve par exemple Sylvia Pinel (PRG), première vice-présidente chargée de l'Aménagement du territoire (qui a annoncé vouloir quitter prochainement son poste de ministre du Logement), ou encore Damien Alary (PS), ancien président de la région Languedoc-Roussillon, qui veillera au rayonnement international de la nouvelle collectivité, pendant que d'autres présidents délégués s'occuperont des langues régionales et que curieusement, la vice-présidence liée à l'emploi, annoncée comme une priorité, n'arrive qu'en huitième position.
Sur le non-cumul des mandats, si souvent annoncé comme une priorité éthique par nombre de politiques de tous bords et espéré par de nombreux électeurs, là encore, Carole Delga ne semble guère vouloir innover, contrairement à Xavier Bertrand ou Christian Estrosi. Elle a décidé de garder son siège de députée en plus de sa présidence régionale. Un choix déjà dénoncé aujourd'hui par quatre conseillers régionaux écologistes (alliés au PS lors de l'élection), qui ont préféré ne pas prendre part au vote de la présidence pour protester contre ce cumul, regrettant que le changement ne soit pas vraiment pour maintenant.

Nous avions eu en 2012 un candidat qui avait promis en campagne que « le changement, ça allait être maintenant ». Notamment changement des comportements politiques. Nous avons vu que les promesses électorales, surtout celles sur la « république exemplaire » et le changement des comportements, ne servaient à rien… 
Je crains que ce mandat ait fait énormément de mal à la parole politique. Et à sa crédibilité. Je vois que visiblement, il ne faudra pas que je compte sur la majorité socialiste de ma région (contre laquelle j’ai voté) pour que cela change. D’une manière générale, ce mandat a montré qu’il ne fallait pas compter sur les socialistes pour un changement des méthodes et des comportements politiques.
Je fonde davantage d’espoir sur d’autres présidents de région, comme Estrosi, Bertrand (qui pour l’instant me parait excellent), Wauquiez ou Pecresse.
Dommage le Gard ne fasse pas parti de ces régions… (d’ailleurs le Gard en PACA, j’espère que cela pourra se faire).