Un an après l'attaque du siège du journal, qui a fait onze morts, dont les dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous, Wolinski, « Charlie Hebdo » sort aujourd'hui en kiosques un numéro spécial. En une, un dessin de Riss qui a provoqué la polémique dès sa révélation lundi : un dieu ensanglanté, kalachnikov en bandoulière, titré « 1 an après. L'assassin court toujours ». Riss, blessé dans l'attentat et aujourd'hui directeur de la rédaction, signe à l'intérieur un édito mordant et rageur : « Jamais on a eu autant envie de casser la gueule à tous ceux qui ont rêvé de notre disparition. » Car oui, « Charlie Hebdo » est toujours bien vivant. En septembre, la petite équipe a déménagé dans des locaux ultrasécurisés du sud de Paris. Leur ancien siège, près de Bastille, entièrement rénové, est désormais à louer. Les « survivants » assurent vaille que vaille un numéro par semaine, malgré le traumatisme, les départs de Luz et Patrick Pelloux et des tensions internes. Les ventes en kiosques sont stabilisées autour de 100 000 exemplaires hebdomadaires. Le nombre d'abonnés, après avoir atteint 270 000, est retombé à 180 000.
Quant à la ligne éditoriale, ce nouveau numéro ne laisse planer aucun doute. « Charlie ne lâchera rien, prévient le directeur financier et coactionnaire. Notre combat de toujours est de lutter contre les intégrismes de tous poils. Chacun a le droit de croire en ce qu'il veut. Mais la religion ne sera jamais, pour nous, au-dessus des lois de la République.
De Paul Eluard ,ce poème:
La nuit n'est jamais complète. Il y a toujours puisque je le dis,