Canal + et BETC se moquent de Publicis, Renault et Bob Sinclar

Publié le 07 janvier 2016 par Jeanne Walton

Le Grand Journal en fait des tonnes avec le relais de BETC. Etrange non ?

Au premier coup d’œil, ça semble plutôt drôle, même si un peu exagéré. Et puis ça dure, ça dure. Ce mardi, dans le Petit Journal, Yann Barthès passe au crible la dernière pub de la série French Touch de Renault, dont la « guest-star » est Bob Sinclar.

Barthès se moque des différents jeux de mots, dont la série publicitaire Frenc Touch nous a habitué, depuis notamment l’épisode Teddy Riner. C’est drôle, plutôt bon enfant, bref dans l’esprit du Petit Journal.

Là où ça devient bizarre, c’est quand le Petit journal, après avoir fait 2 minutes de décryptage comique sur le ton de « Elle est trop nulle cette pub », se lance dans une parodie de Eric et Quentin qui va durer plus d’une minute. Ça commence à faire long !

On se dit alors que le Petit Journal n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent ou alors qu’il y a un règlement de compte subtil qui nous échappe.


La petite danse du concessionnaire Renault – Le… par CANALPLUS

Cela devient vraiment suspect lorsque BETC POP, département en charge de la musique de BETC, se moque ouvertement de Publicis en relayant la séquence du Petit Journal avec ce commentaire « On remercie Publicis Groupe pour ce chef-d’œuvre mémorable qui sent le Lion d’or à plein nez… ». C’est assez rare qu’une agence prenne part aussi ouvertement au « bashing » d’une agence concurrente. Suffisamment rare pour que l’on s’interroge sur la spontanéité de l’opération.

Et on n’est pas les seuls. Pourquoi ? Parce que Canal+ appartient à Vivendi, que préside Vincent Bolloré. BETC est une agence du groupe Havas que préside également M. Bolloré. La série de commentaires sur les réseaux sociaux donne lieu à deux grandes théories. La première affirme que BETC POP, en voulant s’ériger en maître du bon goût, a commis une véritable faute de goût mais qu’il ne faut pas aller chercher plus loin que cela. D’autant que ce n’est pas un des « big boss » des deux groupes qui a joué les commis, mais le patron d’un des départements de BETC.

La seconde théorie y voit une nouvelle expression de la guerre que se livre les deux géants de la communication HAVAS et PUBLICIS, en d’autres termes Vincent Bolloré et Maurice Levy avec une approche peu maligne de l’homme d’affaires breton.

Les pros-Publicis s’en donnent à cœur joie pour se moquer à leur tour de BETC, sur la qualité pas toujours égale de leurs réalisations publicitaires.

A noter l’un des commentaires les plus drôles, celui d’Isabelle Fossecave, une ancienne de Renault, qui raille BETC POP et son commentaire méprisant : « BETC Pop, c’est comme UberPop ? Des particuliers qui pratiquent la pub un peu quand ils veulent ? ». Une blague que Yann Barthès pourra reprendre à l’envie.

Dans le fond, difficile de se faire une opinion sur les raisons de ce bashing, mais on a surtout tendance à penser que cette pub est plutôt réussie. Et ceux qui ont aimé les épisodes précédents de la French Touch et leurs fameux jeux de mots, y trouveront sûrement leur compte !

publié le 07/01/16