Civil War est une série de comics (un « run »), écrit par Mark Millar, publié en 2007 en France. Disponible en 6 tômes plus un prélude, Civil War est un cross-over, c’est à dire le mélange de plusieurs personnages ayant leur propre comics. Il regroupe pèle mêle tous les plus grand héros de Marvel : Iron Man, Spider-Man, les 4 fantastiques, les X-Men, Daredevil etc etc…
Le fond :
Civil War raconte les divergences d’opinions parmi les héros qui doivent, après un incident ayant fait beaucoup de victimes humaines, se soumettre à une loi obligeant le recensement et la divulgation de l’identité secrète de tous les surhumains. Séparés 2 groupes, les pro-recensements, menés par Tony Stark, et les anti-recensements menés par Captain America, ils vont essayer de convaincre les autres, jusqu’à être forcé de se combattre et s’entre-déchirer.
Ce premier tôme place directement l’action dans un contexte tendu : le monde est effrayé et redoute les pouvoirs, parfois dévastateurs des surhumains. Le gouvernement américain projette le recensement de ces super-héros pour les hiérarchiser et les enrôler légalement dans le S.H.I.E.L.D. Tony Stark, alias Iron Man est l’un des premiers chargés de veiller à ce que ses amis et collègues héroïques adhèrent à cette loi. Il trouvera en Peter Parker et M.Fantastique ses premiers alliés et en Captain America, son premier ennemi. Chaque héros et héroïne choisira son camp et la guerre ne fera que commencer, avec son lot de trahison, de blessés et de victimes…
Il ne s’agit pas du bien contre le mal, mais bien d’une réflexion sur la liberté
On est tout de suite dans l’ambiance avec ce premier tôme qui ne perd pas de temps en exposition : les héros sont censés être connus, mais aucune grosse connaissance de l’univers Marvel n’est requise. Il y a énormément de personnages, et leurs liens sont implicites mais je vous rassure : on est rarement perdu. La récit prend le temps de poser le scénario et aterne les moments calmes d’exposition, et les moments de bataille. On se rend compte que, quand les héros se mettent sur la tronche, ça ne rigole pas ! Il est intéressant de voir les personnalités dériver vers une radicalité que l’on ne soupçonnait pas. Le contexte est intéressant, car il ne s’agit pas du bien contre le mal, mais bien d’une réflexion sur la liberté, et sur la façon dont les héros vivent leurs anonymats.
Il est intéressant de voir les personnalités dériver vers une radicalité que l’on ne soupçonnait pas
La forme :
Le livre, en édition Marvel Deluxe paru chez Panini (je ne peux m’empêcher de penser aux cartes et albums ^^), est un gros comics, couverture rigide, à la première de couverture relativement sobre, j’aurai préféré que le dessin soit sur toute la page. La qualité des pages est excellente et on feuillette le livre avec plaisir. Le dessin de McNiven est ce que je préfère dans les comics : moderne, réaliste (dans une certaine mesure) et détaillé. L’encrage est également magnifique, les couleurs et ombres magnifient les dessins. Un excellent travail.
Conclusion : Je ne peux que vous conseiller ce premier tôme qui posent les bases du conflit qui oppose les super-héros. Un excellent début pour un run prometteur. J’attaque le tôme 2.