Conseiller d'État, directeur de l'Architecture sous André Malraux de 1963 à 1968, président de la Caisse nationale des monuments historiques et des sites (actuel Centre des monuments
Dans ce "témoignage d'un acteur", il ne se borne pas à relater un parcours administratif au contact de l'architecture et de ses problèmes à diverses époques - il n'est pas lui-même architecte - mais, au fil de ce parcours, il évoque les contradictions qui affectent la démarche architecturale, les malentendus qui la rendent souvent mal comprise, l'autisme d'une bonne partie de la population à son sujet, la passivité où se tiennent souvent les responsables à l'égard d'une discipline qui détient pourtant les clés de notre cadre de vie. Il décrit aussi certains obstacles de nature plus matérielle auxquels se heurte l'élaboration de ce cadre de vie, en particulier du fait du régime foncier, sans dissimuler pour autant les difficultés qu'on rencontre si l'on cherche à les écarter, ni le parti de n'y point trop toucher auquel on se résigne le plus souvent. Est-il d'ailleurs encore temps de tenter "l'impossible" ?
La joie et le bien-être que peut engendrer une architecture pertinente affleurent cependant derrière les doutes et les regrets. Ce "témoignage" débouche sur un appel, certes sans trop d'illusions, mais porté par un engagement solidement motivé.
(présentation de l'éditeur)
"Pour une politique de l'architecture", de Max Querrien, Le Moniteur, 2008, 240 pages.