Chaque hiver, une fois le passage à la nouvelle année célébré, ce sont les mêmes questions qui reviennent.
D’où vient la galette des rois ? Quelles sont les origines de l’Epiphanie ? Est-ce une fête païenne ou religieuse ?
On sait, dans l’imaginaire chrétien, que la galette des rois fait référence aux trois rois mages qui, guidés par une étoile, se sont rendus à Bethléem, pour se recueillir devant la crèche où serait né Jésus, offrant à l’enfant de précieux présents. Mais on apprend vite, en se penchant sur la question, que l’Epiphanie était déjà fêtée bien avant l’avènement de la religion chrétienne.
A l’origine, il s’agissait dans l’antiquité de fêter le dieu Dionysos. Dieu de la vigne, du vin, mais aussi de la fête et des excès dans la mythologie grecque. La fête donnée en son honneur au milieu de l’hiver, et concomitante avec le solstice d’hiver, symboliserait sa résurrection, le retour de la lumière et donc la renaissance de cette végétation.
Dans les premières communautés chrétiennes d’Orient, au IVe siècle, on commence à associer cette fête à la période suivant la naissance de Jésus. L’Epiphanie est née et correspond à une « manifestation » dans le grec ancien. Autrement dit : après avoir fêté la naissance de Jésus stricto-sensu pendant Noël, les Chrétiens vont commencer à célébrer le « messie », c’est-à-dire le personnage providentiel qu’il représente.
L’Epiphanie est traditionnellement fixée dans le calendrier chrétien, douze jours après la naissance de Jésus selon la liturgie romaine. Le 6 janvier tombant régulièrement en pleine semaine, une réforme a transféré la date au second dimanche suivant Noël, soit, quasi-systématiquement, au premier dimanche de janvier.
Il faut remonter au XIIIe ou au XIVe siècle pour retrouver les premières traces du partage d’une galette lors de l’Epiphanie. Une galette, partagée en autant de portions que de convives plus une : la « part du pauvre », c’est-à-dire destinée au premier pauvre qui se présentait. Une tradition qui, au Moyen-Age, est devenue celle du « gâteau des rois ». Pour certains, l’appellation viendrait de la redevance qu’il fallait verser à son seigneur à la même époque. Redevance généralement accompagnée elle-même d’un gâteau.
Quant à la fève, elle aurait précédé la galette puisqu’elle date elle aussi de l’empire romain. Il était d’usage en effet, dans la Rome antique, de tirer au sort le roi d’un festin grâce à un jeton noir ou blanc. Il est aussi dit qu’un roi était désigné par ce biais parmi les soldats d’une garnison ou dans une famille lors des Saturnales et qu’il pouvait ainsi, pendant une journée, réaliser tous ses désirs et commander tout ce qu’il lui plaisait.
Maintenant que cette galette n’a plus de secrets pour nous, je vous propose de passer à table et de savourer enfin, celle préparée pour l’occasion, garnie de morceaux de poires caramélisées, et de chocolat concassé.
Oh, je vois le bout de la fève pointer son nez. Chut ! Surtout, on ne dit rien !!!
Temps de préparation : 30 mn
Temps de cuisson : 35 mn
Les ingrédients pour 4 personnes :
- 2 rouleaux de pâte feuilletée
- 2 poires Williams mûres
- 1 c à c de cannelle en poudre
- 50 g de pépites de chocolat noir (ou chocolat en vrac concassé)
- 80 g de sucre en poudre
- 2 c à s de sucre (pour caraméliser les poires)
- 60 g de beurre mou
- 1 oeuf + 1 pour la dorure
- 30 g de crème liquide
- 10 g de beurre
- 100 g de poudre d’amandes
Préchauffez votre four à 210°.
Déroulez un rouleau de pâte feuilletée à température ambiante. Je l’ai placée dans un moule à tarte.
Rincez et coupez les poires en petits dés.
Mettez-les à cuire « al dente », dans une poêle contenant les 10 g de beurre fondu et saupoudrez le tout de cannelle en poudre et de sucre en poudre pour les faire légèrement caraméliser. Laissez compoter puis refroidir.
Pendant ce temps, dans un saladier, fouettez le sucre et le beurre mou. Incorporez un oeuf. Mélangez.
Versez la crème liquide et ajoutez la poudre d’amandes. Mélangez à nouveau, jusqu’à obtenir une crème homogène.
Versez les poires tièdes dans cet appareil.
A défaut de pépites de chocolat, concassez le au couteau.
Versez l’appareil au fond de la pâte feuilletée et versez les morceaux de chocolat par dessus.
N’oubliez pas la fève !
Recouvrez le tout de la seconde pâte feuilletée.
Badigeonnez-la à l’aide d’un oeuf entier battu. Dessinez des croisillons avec la lame d’un couteau (côté dos) et enfournez la galette durant 35 à 45 mn, selon la puissance de votre four.
Laissez-la tiédir sur une grille avant de la déguster.
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