Crédit : surveillance par Shutterstock
La chute boursière a été provoquée par le regain des craintes des investisseurs, qui s’inquiètent du ralentissement économique du pays (les derniers chiffres de l’activité manufacturière ont déçu), mais surtout par l’arrivée à échéance des mesures gouvernementales de soutien aux marchés. Dans le sillage des actions chinoises, les places boursières internationales ont ouvert dans le rouge ce matin. Comme en 2015, les investisseurs devront donc faire preuve de sang-froid dans les semaines à venir, pour résister aux excès de volatilité des marchés.
D’autant que le risque géopolitique pourrait lui aussi faire son grand retour, en témoignent les tensions diplomatiques préoccupantes entre l’Iran et l’Arabie Saoudite. Indices, énergie, valeurs pétrolières, « success story » de 2015, que nous présagent ces actifs pour la reprise de janvier ?
Autres articles
-
-
-
Poursuite du rallye de Noël
-
Janet va-t-elle appuyer sur le bouton ?
-
La BCE doit élargir son QE à d’autres classes d’actifs
L’indice français a enchainé des phases haussières et baissières rapides ces quatre derniers mois avec pour finalité un retour au point mort, les 4 700 points, pivot clé en septembre/octobre, support en novembre et résistance à l’heure actuelle. On peut d’ailleurs noter que les 4 700 points, niveau difficile pour la suite, sont conjugués avec la moyenne mobile à 100 périodes, qui fait office de pivot parfait depuis six semaines. En cas de dépassement en clôture de ce pivot à la hausse, les acheteurs prendraient la main début janvier et insuffleraient de l’appétit pour le risque pour commencer 2016 (statistiquement la clôture du mois est le reflet des premières séances de l’année). A contrario, des velléités baissières se feraient sentir dès le début d’année, ce qui ne serait pas forcément de bon augure pour la suite.Aussi, les premières statistiques auront leur importance et le programme de la première semaine est d’ailleurs bien garni avec le chômage mensuel américain, les chiffres de l’inflation en Chine, les minutes du Comité Fédéral d’Open Market (FOMC) et les PMIs en zone euro entre autres.
Sous le feu des projecteurs depuis des semaines le WTI n’arrive toujours pas à se reprendre mais montre tout de même des prémices quant à un éventuel rebond technique. Les stocks, l’Iran, le ralentissement économique sont des facteurs baissiers, certes, mais le marché n’a-t-il pas pris en compte ces derniers? N’avons-nous pas atteint un paroxysme du pessimisme sur cet actif ? Il est trop tôt pour le dire mais nous pourrions rapidement être surpris par un signal technique suite au test positif et à la tenue des plus bas de 2008 à 34 USD dont le marché s’est souvenu. Plusieurs facteurs plaident pour une sortie de canal par le haut :
- Le double test des 34 USD.
- Les divergences sur indicateurs.
- La tenue des cours hier, malgré des stocks supérieurs aux attentes.
Aussi, une cassure haussière validée par une clôture en dehors du canal plaiderait pour un retournement. A contrario, sans signal, les vendeurs garderaient évidemment la main, jusqu’à quel prix, seuls les graphiques de long terme vous le diront.
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est stratégiste pour CMC Markets.