Supergirl // Saison 1. Episode 9. Blood Bonds.
Supergirl est de retour ! Si je pensais que la série n’allait pas me manquer, je crois que c’est le contraire. Je m’en suis rendu compte quand j’ai lancé l’épisode et que j’ai tout de suite été excité par l’idée de voir la suite de cette saison. Au fond, Supergirl n’est pas toujours brillante mais elle connaît son univers. Ce que je trouve dommage cependant avec cet épisode c’est le fait que l’on retourne à la fin de l’épisode au status quo : Evil Twin Astra est de nouveau en liberté afin de poursuivre son éco-terrorisme plus ou moins justifié. Ted Sullivan (Revenge) et Derek Simon (Graceland) ont cependant compris ce qu’il fallait pour faire un divertissement agréable sans trop pousser pour autant. De plus, à la fin de cet épisode Cat ne pense même plus que son assistante un peu bizarre est Supergirl (et c’est trop facile là aussi alors que cette idée était fun et Calista Flockhart est vraiment excellente dans le rôle de celle qui tente de trouver les failles de Kara). Par ailleurs, Kara remet au centre de sa vie l’importance de CatCo et des DEO, ce qui laisse presque de côté le reste des personnages sans pour autant que cela ne soit totalement raté non plus. Il y a des tas de choses qui dans cet épisode ne fonctionnent peut-être pas aussi bien que l’on ne pourrait l’espérer mais globalement, cela reste assez sympathique.
Car Supergirl délivre ici un épisode sans enjeux mais qui sait rester assez divertissant. C’est donc avec une reprise agréable, sans trop pousser mémé dans les orties que l’on retrouver Supergirl. D’un point de vue global, le problème est que cette série part parfois un peu trop dans tous les sens. Même quand elle est à son meilleur, elle veut tellement raconter de choses différentes autour de ses personnages, des relations entre eux, de la mythologie, des cas de la semaine, etc. que l’on a parfois l’impression que finalement Supergirl a trop de choses à raconter et pas nécessairement le temps pour les développer au sein d’un épisode de 45 minutes. Il y a toujours quelque chose à apprécier dans un épisode de Supergirl, ce qui permet de voir au fond que cette série n’est pas si mauvaise. Mais au contraire, qu’elle a de vraies idées. C’est même toujours bien écrit au fond, c’est juste que les personnages sont parfois trop chargés et que certaines intrigues se retrouvent surchargées. Il y a donc quelques scènes assez sympathiques dans cet épisode, comme quand Kara sent que le monde qui l’entoure est en train de perdre les pieds (dans le bureau de Cat notamment). Ce que Supergirl cache c’est aussi un grand coeur. Je trouve que cette série sait gérer les émotions et pourtant, elle reste bordélique.
Mais émotionnellement parlant, je trouve qu’elle sait s’y prendre et qu’elle sait très bien quoi faire pour séduire les téléspectateurs. Elle sait créer des face à face, des moments entre les personnages. Cela me rappelle un peu aussi pourquoi Melissa Benoist est parfaite dans le rôle de l’héroïne car mine de rien, c’est elle qui donne le ton et qui offre au personnage ce voile de légèreté et d’émotions. Cet épisode justifie assez bien pourquoi Kara décide de choisir d’avoir une double vie, entre CatCo et les DEO afin de sauver tout le monde de partout. Ce n’est pas facile à justifier dans un sens, mais cela reste peut-être bien ce que cet épisode fait de mieux. Ce qui est cependant un peu frustrant à ce moment là c’est de voir Supergirl partir un peu de certaines découvertes. Enfin, si je trouve dommage la scène de face à face entre Kara et Supergirl (merci Hank tout de même), elle n’en reste pas moins assez sympathique malgré tout, peut-être car justement elle éloigne une idée qui aurait pu devenir redondante au fil des épisodes (mais cela aurait pu délivrer quelques bonnes répliques et piques de la part de Cat à Kara…). Dommage que la relation entre Kara et Astra ne fonctionne pas aussi bien que l’on aurait pu l’espérer. C’est presque l’un des gros points noirs de cet épisode.
Note : 6/10. En bref, agréable retour même si Supergirl reste une série un peu bordélique par moment.