Critiques Séries : Ash vs. Evil Dead. Saison 1. Episode 10.

Publié le 05 janvier 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Ash vs. Evil Dead // Saison 1. Episode 10. The Dark One.
SEASON FINALE


Peut-être bien que ce dernier épisode de la saison 1 de Ash vs. Evil Dead est ce qui se fait de mieux pour cette série. Tout au long de la saison nous avons suivi nos héros dans des aventures rocambolesques afin de venir à bout d’Evil Dead. On découvrait à la fin de l’épisode précédent que le personnage de Lucy Lawless était responsable de l’écriture du livre de tous les malheurs et forcément, tout cela a permis de délivrer un dernier épisode assez fun, mais surtout bien construit. Dans une saison bordélique, ce dont je me rends compte avec cet épisode c’est finalement que cela fonctionne. Et si tout le monde avait droit à une vie nouvelle, sans toutes ces sales histoires sanglantes, à Jacksonville bien évidemment. Ce que cet épisode parvient à être c’est à la fois ce que Ash vs. Evil Dead aurait peut-être dû être depuis le début mais aussi ce que la série incarne en termes de références ultra meta. Car cet épisode est pour moi le parfait épisode qui donne l’impression d’être face à l’un des films de la franchise (avec les moyens d’aujourd’hui bien évidemment). Je ne sais pas forcément si au fond Ash vs. Evil Dead brille nécessairement mais cela reste une série agréable à suivre, car cet épisode sait très bien être divertissant.

Tout au long de cet épisode, ce n’est pas que du gore pour servir du gore, c’est aussi la mythologie de la série qui reprend le dessus et les intrigues évoluent de façon assez efficaces. Notamment par rapport à comment les personnages avaient été laissés dans l’épisode précédent. Il y a quelque chose qui fonctionne d’ailleurs plutôt bien là dedans et je ne m’y attendais pas forcément. Craig DiGregorio, le showrunner de la série, a écrit celui-ci et l’on sent que le producteur et scénariste vétéran connait son registre et sait aussi ce qu’il fait avec Ash vs. Evil Dead. Par moment, j’ai eu l’impression qu’il ne savait pas trop au milieu de la saison alors que la série se transformait en une sorte de Z Nation avec une entité de possession. En seulement 34 minutes, cet épisode parvient à donner un vrai sens à certains personnages comme Pablo par exemple. Ce n’était pas forcément donné au premier abord mais il y a aussi quelque chose d’assez intéressant du moment où l’épisode parvient à jouer la carte de la nostalgie (le corps de Jake) ou encore à délivrer quelque chose de terrifiant comme à l’époque du film de 1981 de Sam Raimi avec Pablo.

Si je ne m’attendais pas forcément à ce que cet épisode brille, j’ai surtout été surpris par la façon dont Ash vs. Evil Dead parvient à dérouler son récit sans se heurter à tout un tas de problèmes. Ce n’était pas donné au premier abord et pourtant, le résultat est bel et bien présent. Rick Jacobson, le réalisateur de cet épisode, parvient à délivrer un ensemble avec un certain aplomb, sortant là aussi Ash vs. Evil Dead de certains de ses carcans. Il a travaillé sur des séries comme Xena ou Hercule, il connaît donc très bien les enjeux d’une série un peu old school et kitch. Je trouve que de ce point de vue là, Ash vs. Evil Dead a réussi à faire des choses vraiment intelligentes. « The Dark One » est bien un season finale (et j’en doutais car je ne savais pas si Ash vs. Evil Dead avait été pensée pour durer vraiment plus longtemps qu’une saison) avec un sens du rythme et de la montée de pression qui reste assez sympathique. De plus, Ash vs. Evil Dead parvient à être à la hauteur des finals de chacun des films de la trilogie (même si la saison en générale est beaucoup plus faiblarde que les 3 films réunis). Il reste à voir maintenant ce que la saison 2 aura à offrir car j’ai envie d’avoir confiance après un tel épisode.

Note : 9/10. En bref, bourré de folie, de références meta et de moments gore et mythologiques comme il se doit. Un season finale réussi.