Un court-métrage de Joseph Catté (2014 - France) avec Pauline Helly
M'ouais...
L'histoire : Une jeune femme s'acharne sur le corps sanglant de sa victime. Parallèlement, assise, toute mignonne, toute sage, elle explique qu'elle ne pouvait pas faire autrement...
Mon avis : Je n'aime pas les courts-métrages, mais il fallait que j'en voie un pour mon Challenge 2016 ! Alors tant qu'à faire, pour être sûre que ça soit un peu marrant, je suis allée piocher une idée sur le blog de Forbloodssake qui est spécialisé dans le fantastique et l'horreur, et qui regarde des courts. J'ai choisi Comme une poupée.
Et d'abord, pourquoi je n'aime pas les courts ? Parce que c'est court. En l'occurrence, celui-ci dure 5 mn ! Je ne m'y attendais pas, je ne savais même pas qu'on pouvait faire aussi réduit ! J'aime bien qu'on me raconte des histoires, savourer les images, les sons, les ambiances, alors je préfère nettement le long. Chaque fois que j'ai vu des courts, j'ai trouvé ça nul ; j'assimile ça à du travail d'étudiant en cinéma. Je comprends bien que c'est pour eux une tribune pour se faire connaître et une pratique indispensable. Mais la plupart du temps, on sent que ce n'est pas le nouveau Martin Scorsese, hélas. Ca doit arriver, forcément. Ils sont tous passés par là. Mais moi j'aime pas les brouillons, les croquis, j'aime les oeuvres terminées. J'suis pas prof, moi.
Et pour ce Comme une poupée, c'est exactement ce topo. Prometteur ? Peut-être. 5 mn c'est totalement insuffisant pour juger. C'est très gore, donc on dira que le jeune homme montre une belle habileté pour les effets spéciaux. Le contraste entre la femme qui tue, ruisselante de sang, et celle qui raconte, toute mimi, est saisissant et bien vu. On en déduit qu'elle doit schizo et que cet homme mystérieux qu'elle a découpé en morceaux, c'est elle-même ; puisqu'on la voit au début se raser comme si elle était un homme. Mais là, ça pêche : l'assassinat est extrêmement violent. Est-il uniquement dans la tête de la jeune femme ? Sinon elle ne serait pas là pour raconter... Pas très clair.
Et puis son actrice... n'est pas très bonne. Dommage.
C'est une adaptation de la séquence Bataille Intime de Roland Topor, élément d'une pièce de théâtre qui en comporte cinq.
Aujourd’hui, Joseph Catté travaille en tant que graphiste dans des entreprises d’effets-spéciaux, tout en développant plusieurs projets de clips et de courts-métrages.
Bon, ça c'est fait.