Parrot depuis des années innove en rendant accessible au grand publique des appareils qui pendant des décennies étaient réservés à des initiés issu du monde du modélisme. En effet, le tour de force de Parrot est de réussir à livrer des aéronefs qui sont non seulement des RTF (Ready To Fly), c’est à dire des appareils prêt à voler, entièrement montés dans lesquels il suffit de mettre la batterie mais surtout bardé d’électronique qui se charge de stabiliser le vol. En effet, le pilote n’a plus vraiment besoin de notion de pilotage aéronautique, plus de longue phase d’apprentissage fastidieux… L’opérateur aux commandes finalement se contente de donner des directions (ce qui souvent fait grincer des dents les puristes accro à la radio commande de longue date)… La radio commande (RC) justement, il n’y en a plus vraiment avec les drones Parrot qui ont tous en commun de se piloter via smartphone/tablette grâce à la connectivité Wifi (voir BT pour les petits modèles)… Une rupture totale donc avec les modèles RC traditionnel. Le nouveau drone de Parrot reprend donc tout ces avantages mais cette fois, ce n’est plus un quadcopter mais une aile volante.
Son nom le Disco dont le design est clairement inspiré du Bebop 2. Son look donne l’impression que le corps du Bebop aurait gardé puis adapter de manière à remplacer les rotors par une voilure fixe. L’esthétique de cette aile volante est donc une réussite. Parrot travail dessus depuis 2 ans et devrait commercialiser le modèle final d’ici fin 2016 (Parrot livre souvent ses nouveaux modèles deux mois avant noël). Le Disco partage en fait bien plus que son design avec le Bebop, il reprend en fait même certains de ses composant électronique. Il est ainsi compatible avec l’application Freeflight et les accessoires de la marque tel que la radio commande Skycontroller (voir test de portée ici et caractéristiques là). On retrouve également la caméra et son capteur 14 mégapixels stabilisé numériquement sur trois axes qui équipe déjà le drone Bebop 2. Le rendu devrait donc être très similaire (cf test qualité d’image ici) et les possibilité équivalente: prises de photo et de vidéo HD tout en bénéficiant d’un retour vidéo en direct pour le vol en immersion (FPV) ou servant simplement d’aide au cadrage d’image lors de session de pilotage à vue.
Parrot n’est pas à son coup d’essai en matière d’aile volante, en effet le constructeur Français propose déjà au professionnel l’eBee via sa filiale Sensefly depuis 2012. Vous remarquerez que le profil est relativement similaire avec son hélice en position arrière. Le défis pour les ingénieurs de Parrot avec le Disco était donc de proposer un aéronef aussi simple à prendre en main que les multi-rotors de la marque. Un vrai casse tête car ici pas question de pouvoir faire un stationnaire rassurant en cas de problème puisque ce nouvel aéronef file jusqu’à 80 Km/H. Parrot annonce qu’ il faudra disposer d’environ 30 mètres de champ libre pour que l’aile puisse tourner sur elle-même. Pour les amateurs de longue distance, sachez que la portance et le poid réduit du Disco qui se limite à environ 700 grammes lui permettront de rester 45 minutes en vol avec une batterie… Ce qui promet de pouvoir faire de superbes images.
Comme toutes les ailes volantes, le Disco pour décoller doit être lancée à la main. Ce qui nécessite généralement d’avoir le bon coup de main. Mais Parrot encore une fois assiste ici le pilote puisque l’aile volante prend toute seule de l’altitude, puis tourne dans le ciel jusqu’à que vous en preniez le contrôle. Vous aurez juste à vous assurer que vous avez un bel libre devant vous
En dépit des contraintes inhérentes à une voilure fixe, Parrot affirme avoir réussi à inclure dans le Disco un contrôleur de vol qui reprend tous les capteurs incontournable: accéléromètre, gyroscope, magnétomètre, baromètre, sonde Pitot, GPS… lui permettant d’offrir tous les raffinements que l’on attend d’un drone grand public de la marque Française, qu’il s’agisse du pilotage à distance (FPV), du retour automatique près du pilote en cas de perte du signal radio (RTH) ou du suivi d’un plan de vol défini à l’avance par waypoint GPS via l’achat in-app Flightplan.
A noter que la délicate phase ‘atterrissage est également géré de façon automatique, avec une inversion de la poussée et une descente en rotation pour éviter la casse. Classe non?
Cerise sur le gâteau en plus du Sycontroller, le Disco sera vraisemblablement compatible avec une radiocommande de modélisme standard et peut bien évidemment accepter des lunettes FPV si vous en avez. On regrettera simplement sur le proto actuel l’exposition extrême de la lentille de la camera… pas de « canopy bulle » pour protéger des rayures… Dommage c’était déjà le point noir sur les deux générations de Bebop.